Si le premier film de Duncan Jones a fait sensation, c'est grâce à son ambiance isolée, ses paysages lunaires désertiques soulignés par une photographie subtile et monochromatique, sa station à la fois futuriste et dépouillée, ses hommages à la science-fiction plus oldschool comme 2001, Silent Running, voire Alien, sa musique d'ambiance des plus adéquates signée par un Clint Mansell inventif (on pense aussi à John Murphy), et puis son histoire magnétique. Il y a quelques longueurs dans la mise en place, les révélations sont assez évidentes, le montage aurait pu être amélioré et le finale peut manquer de grandeur, mais Duncan Jones joue ici d'une ambiance mystérieuse efficace qui se répercute en un huis-clos assez intriguant. La performance de Sam Rockwell, qui passe par toute une variété d'état, est aussi à saluer tant son état mental est en quelque sorte lié à l’évolution du ton du long-métrage. Moon est finalement un excellent petit film indépendant, au propos de SF captivant et soigneusement mis en scène.
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