Sam-Sam et Kevin sur la Lune

Je suis un peu déçu par le film. La note globale de senscritique et la présence de Sam Rockwell m'avaient récemment intrigué alors que j'avais raté ce film à sa sortie. C'est sûr que c'est plus difficile quand un film n'est pas distribué, mais bref.

Si Duncan Jones, le fils de Bowie nous pond un film de science-fiction très pompé sur "2001 l'odyssée de l'espace" de Kubrick (cf le robot doublé par Spacey) on s'y fait à vrai dire autant chier que devant l'original.

Nous suivons un astronaute/ingénieur laissé sur la Lune par sa compagnie pour récolter tel gaz/hydrocarbure/énergie salvatrice nécessaire à la survie de notre mode de vie. Arrivé à la fin de sa mission de 3 ans, il commence à avoir des visions...

Alors déjà, les visions apparaissent comme un cheveu sur la soupe, et ce pile au moment où on commençait à être pris par le ton contemplatif des premières minutes. En ce sens, la photographie est réussie, tout comme le jeu d'acteur, Rockwell étant brillant du début à la fin du film, et totalement seul à se donner la réplique. #givethatmananoscar

Le réalisateur tente d'insuffler les codes du thriller à son film, créant une oeuvre hybride, à moitié d'anticipation et de science fiction, avec une BO qui plombe l'ensemble. Mais rappelle trop de films, et finit par devenir un mesclum de copies : 2001, Apollo 13, Solaris, et même cette bouse de Gravity.

Duncan Jones amène également un caractère psychologique à son film, mais il râte son objectif en ralentissant le tout (dans le mauvais sens du terme) et nuant à l'ambiance générale du film et son rythme, qui n'est au final qu'un joli écrin, pas assumé en tant que tel.