Issu d’un quartier pauvre de Miami, Chiron cherche à savoir qui il est et qui il pourra devenir dans une société qui ne lui permet pas de s’épanouir.
L’enfance, l’adolescence et la jeunesse adulte. Trois stades fondateurs pour symboliser une existence. Little, Chiron et Black. Trois prénoms pour un seul homme. Trois acteurs pour lui donner un corps, un visage, une âme. Ceux d’un noir, gay, pauvre, orphelin de père et fils d’une toxicomane. D’un pesant mélodramatique pourrait être ce portrait oscarisé, mais sensible en est l’approche, fluide est la temporalité. L’image est travaillée en dépit d’une caméra parfois virevoltante. La musique éclectique ouvre des horizons poétiques d’une beauté insoupçonnée. Si la mère noie, la mer porte… Bleue comme les peaux noires qui se caressent et se rassemblent sous un rayon de lune.
7.5/10
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