Je suis réfractaire au froid, aux films fantastiques, aux bêtes de festivals ainsi qu'au sentimentalisme niais sur les liaisons entre marginaux.

Et pourtant je me suis laissée mordre pas Morse.

Ce conte funèbre m'a vidé de mon sang pour me laisser aussi diaphane qu'Oskar. Je n'ai pas bâillé une seule fois, ce qui est étonnant, vu l'heure tardive à laquelle je l'ai visionné. Chaque scène a sa place, aucune interminable lourdeur dans les actions, aucun dialogue lacunaire ponctué de silences de 5 minutes entre chaque réponse - qui semblent être l'essence même des films qui se veulent psychologiques ou poétiques.

L'histoire me rappelle celle de Peter Pan, seulement c'est Wendy (Eli) qui vient émoustiller Peter (Oskar) à sa fenêtre. L'un des deux ne grandira jamais, mais à quel prix ?

Ce romantisme doucereux m'a enveloppée à l'image de ma rassurante couette, alors que je m'étais projetée dans la banlieue de Stockholm.

Je ne m'attendais pas à une fin heureuse étant donné la dramaturgie de ce genre de film témoin du délitement sociétal etc...

Si je ne mets pas une note supérieure, c'est à cause des effets spéciaux qui m'ont fait vérifier par trois fois la date de réalisation du film.
Inèspérée
9
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le 17 août 2012

Modifiée

le 17 août 2012

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