Encore une histoire de vampires me direz-vous?
Et bien non pas du tout, on est loin des standards hollywoodiens à grand coup d'effets spéciaux en veux-tu en voilà jusqu'à l'écœurement pour rassasier le spectateur de sa soif de sang.
Morse, plus qu'un film d'épouvante, est une œuvre empreinte d'une douce et cruelle paradoxale mélancolie qui vous transportera au tréfonds de l'âme humaine dans le destin croisé de deux adolescents dont la place n'est pas ou plus dans ce Stockholm déshumanisé, baignant dans une atmosphère désespérante sans limite. Ici, le monstre n'est pas celui que l'on peut croire mais plutôt cette ville morte et sa population désabusée qui n'offrent plus une once d'espoir.
La rédemption, l'Amour avec un grand A, se vit dans la relation de ces deux êtres qui n'ont d'autres choix que de se soutenir mutuellement pour survivre au fardeau que la vie leur a imposé.
Ce long-métrage est d'une pudeur infinie qui malgré quelques scènes difficiles ne pourra vous laisser insensible.