Ça cartoon

C’est le deuxième film de Raimi après le culte Evil Dead et le deuxième scénario des frères Coen après le culte Sang pour Sang. Autant dire qu’il y a là dedans du potentiel. En gros, c’est l’histoire d’un brave gars un peu gauche avec les filles. Il rencontre la femme parfaite mais ça ne matche pas trop. Pendant ce temps-là, deux zozos serial killers font ce qu’ils ont à faire. Bien sûr, le gentil et sa donzelle vont être aux prises avec les deux autres frappadingues. On met un moment à comprendre de quoi il s’agit. Le début du film est assez brouillon. Une fois, les personnages en place, c’est bon on est parti. C’est surtout visuellement que le parti pris est marqué. C’est éclairé à grands coups de filtres dans une ambiance à moitié rétro, ce qui donne une image qui ferait penser à Dick Tracy ou au Batman de Burton. Les plans sont tarabiscotés pour le meilleur et pour le pire mais c’est la marque de fabrique de Raimi alors disons que c’est à l’appréciation de chacun. Mais admettons tout de même qu’il aurait été souhaitable de calmer un peu le jeu car le récit va à toute berzingue et ne connaît pas de temps mort et de leur côté, les personnages sont volontairement caricaturaux et joués avec beaucoup … d’emphase. Bref, ça fatigue un peu. On sent bien la patte des Coen, tendance Arizona Junior, ce qui pour moi n’est pas une qualité. Au final, on tient là un film excessif comme peuvent l’être les films de débuts de carrière, c’est bourré de potentiel mais ça peine à trouver le ton et la manière justes. Pas désagréable mais fatigant.