Lorsque j'ai ouï dire que Peter Jackson avait un nouveau projet de film, je me suis rué dans les salles obscures pour me délecter de ce que je pensais être le nouveau chef-d'oeuvre du Maître Hobbit... Grosse désillusion.
Ce film est une caricature, une réalisation qui tombe dans tous les travers hollywoodiens. C'est un flot ininterrompu de clichés grotesques et de scènes prévisibles à souhait.
Commençons par le speech principal : dans un monde futuriste à l'ambiance steampunk, les villes luttent pour leur survie; la plus puissante de toutes (Londres) absorbe à l'envi celles qui peinent à se défendre, sous des éclats d'obus et des tirs de grappins. Les habitants des villes ainsi assimilées doivent se démunir de toute arme et se fondre dans la masse existante (les problèmes d'immigration en France, à côté, c'est de la gnognotte).
Le décor est planté: les marionnettes peuvent entrer en scène. Une adolescente rebelle animée d'une soif de vengeance qui refuse le diktat du plus fort; un orphelin au physique avantageux issu de la classe populaire pour susciter l'empathie; le maître d'armes de la cité qui oscille entre père aimant et hystérique compulsif; le robot humanoïde dont l'apparence métallique revêt plus d'émotions et de cœur qu'un vrai humain.
Bref, les scènes d'action se succèdent, ponctuées tantôt de pastiches mièvres, tantôt de discours niais et puérils, tantôt de non-sens scénaristiques qui confortent la vacuité du long-métrage.
TOP 1 de l'idée la plus absurde du film :
Pandora (la mère du personnage principal) décèle lors des ses fouilles archéologiques la fameuse arme nucléaire. Tandis qu'elle fait cette découverte, elle devine directement que celui avec qui elle a partagé une partie de ses nuits et de son existence va s'aliéner et vouloir réduire le monde au chaos. On est quand même à un haut degré de psychopathe bipolaire: la simple vue de cette arme le transforme de père modèle à meurtrier dépourvu de sentiments. Ainsi, pendant qu'elle se débat pour sa survie, et dans un dernier geste d'amour, la mère trouve le temps de récupérer la clé de désactivation pour la transmettre à sa fille. Plutôt que de remettre la clé directement à sa fille, elle le renferme dans un médaillon orné d'un œil, sans lui expliquer ce qu'il contient. Pendant 20 ans avec sa chaînette autour du cou, jamais, JAMAIS elle n'a essayé de voir si il y avait une ouverture ou ce qui se cachait derrière cette dernière donation; c'est quand même la marque d'une grande candeur voire stupidité.
Pas convaincu du tout par ce film, qui agace plus qu'il ne divertit, tant il prend les téléspectateurs pour des abrutis.