J’ai pu voir le film Mortal Engines, qui m’intriguait beaucoup, car son univers hybride cyber/steampunk et ses concepts de villes mobiles m’intriguaient au plus point.
Verdict : J’ai passé un bon moment.
Pour être totalement honnête, je m’attendais à une claque, là où ce fut juste un bon moment. Par ailleurs je me suis préservé de toutes les critiques du film avant de le voir, pour essayer d’y aller sans préjugés.
Pour ce qui est des points positifs, l’univers développé par le film est profondément géniale et déborde de créativité. Au delà du concept de ville mécaniques qui bougent, le film présente pleins d’autres éléments extrêmement créatifs issus de cet univers cyber/steampunk. Tout cela donne des scènes et certains plans extrêmement impressionnants, et un pur plaisir visuel. La réalisation arrive parfaitement à nous faire ressentir l’immensité des villes, et l’immensité de ce monde post-apocalyptique. Rien que pour tout ça, le film vaut le détour car ce qu’il présente en terme d’univers et de visuel est assez inédit cinématographiquement. (Bon par contre il y a certaines incrustations un peu foirés qui peuvent sortir un peu du film, mais il y en a juste une ou deux.)
Le point négatif du film est incontestablement son écriture. Je dis écriture, car ça me permets d’englober plusieurs points :
- Les personnages : Malheureusement assez clichés pour la plupart, le développement psychologique de certains paraît assez facile, incompréhensible voir incohérent. (Je pense surtout à Esther)
Les personnages sont des archétypes qui peinent misérablement à dépasser ce stade et n’y arrivent, pour ainsi dire, jamais.
Et il n’y a eu rien d’autre chez moi qu’un long soupir de sidération intérieure quand Hollywood nous a à nouveau prouvé qu’il ne peut pas mettre un être humain masculin et un être humain féminin dans le même récit sans qu’en résulte une histoire d’amour, quand bien même parfois, comme ici, on ne comprend pas comment émotionnellement ça peut venir des personnages à part avec un gros dérèglement hormonal indépendant de leur volonté.
- Le scénario : Lui aussi assez simpliste et prévisible, on est jamais très surpris durant le film, et parfois le film se permet de verser dans de gros clichés qui arrivent avec leur gros sabots, mais souvent c’est très maladroit car ça manquait vraiment de préparation, et ça fait juste office de plot twists assez cheaps. Certaines répliques titillent la frontière du nanardesque tant elles résonnent comme des clichés hollywoodiens éculés au possible.
En conclusion, malgré tous ses défauts, j’ai vraiment passé un bon moment et ai été simplement embarqué par l’univers qui m’a été présenté, qui pour le coup est d’une richesse et d’une créativité assez incontestable.