Avec un second degré totalement assumé, cette nouvelle adaptation cinématographique, vingt-trois ans après la dernière, ne fait pas honte au jeu vidéo.
Beaucoup d'incohérences et de laisser aller dans certaines scènes cependant. Le couteau planté dans la jambe, ainsi que la cicatrice marquant à jamais la face droite de Kano sans qu'aucune grande douleur ne semble perturber la victime des blessures en question, par exemple. Ou encore le dieu Raiden qui, après demande, téléporte soudainement chaque adversaire les uns en face des autres dans certaines arènes que les fans de la saga vidéoludique sauront reconnaître... En cela, le long-métrage perd en cohérence scénaristique, mais devions nous nous attendre à quelque-chose de complexe dans ce genre de film ? Heureusement que l'aspect détaché des personnages, englobant l'œuvre sous un chapiteau qui transforme le tout en un spectacle de cirque assez jouissif, ne sombre ni dans le ringard ni dans la clownerie. En soit le récit possède cette base narrative: les obscurs guerriers de l'OutWorld sont à un doigt de conquérir le royaume d'EarthRealm (la Terre). Seule la dixième victoire consécutive lors du tournoi de Mortal Kombat manque avant de pouvoir s'emparer de la couronne humaine. Bien que l'histoire véritable soit bien plus riche et complexe, l'essentiel est là.
En voyant le nombre de combattants qui ont manqué dans ce reboot (Scarlet, Smoke, Cyrax, Kitana, Stryker, Shao Khan...) On aura très vite fait de remarquer que le fonds de commerce du métrage repose principalement sur le divertissement visuel directement lié aux combats chargés en adrénaline qui ne manqueront pas de faire honneur à la "Fatality".
Les effets spéciaux font clairement l'affaire et les jeux de lumières adaptés aux environnements diverses peuvent prétendre à piquer la curiosité du spectateur.
L'exclusion de Sonya Blade lors de l'entraînement des guerriers peu faire machiste à première vue sans que scandale ne se fasse; l'écartement étant du au fait qu'elle ne soit pas marqué du sceau du dragon. Suffisamment malin pour ne ne pas tomber dans la surreprésentation du "girl power" les quatre dialoguistes ont eu la bonne idée d'exposer des combats mixtes en se basant tout simplement sur le jeu où la fission des sexes n'existe pas.
Clin d'œil au joli combat triangulaire opposant le fameux Hanzo Hasashi Aka Scorpion et son descendant lointain Cole Young à Bi-Han soit Sub-Zero. Affrontement court mais ambitieux.
Le jeu d'acteur est passable sans être pour autant mémorable. Certaines répliques faisant office de draps servant à couvrir les nombreux passages durant lesquels il n'y a pas d'assaut physique. Le galbe des comédiens ainsi que le travail des cascadeurs sont, avec les graphismes, les aspects les plus valorisés de cette charmante œuvre d'action.