Il y a plusieurs choses à dire. Peut-être trop. Ce n'est (pour moi) pas un film, c'est une expérience. C'est sans aucun doute un énième coup de maître de Darren Aronofsky. Je crois que son axe de travail se repose beaucoup sur la santé mentale, sur les frontières de l'entendement moral.
Il y a une grande problématique qui divise : de quoi parle cette oeuvre ? Inspiration biblique ? Poids de la créativité masculine ? Oppression à l'encontre des femmes ? En réalité on ne le saura jamais, et ce n'est pas plus mal. C'est en cela que je parle bel et bien d'une oeuvre, cette expérience laisse son spectateur l'interpréter comme il le souhaite.
La violence illustrée est particulièrement insoutenable, taboue même. J'avoue avoir été choqué. Entre sueur froide, tentative de regarder ailleurs, cette expérience ne peut pas laisser indifférent, ce n'est pas possible.
Je finirai sur un conseil : ne le regardez pas en vous imaginant regarder un Insidious Bis, faite demi-tour. L'histoire des personnages n'existe pas, ils ne sont pas des gens, il n'y a pas d'histoire, c'est la vie à l'état brute, la cruauté, le mal, le sang, la chaire, du silence dans le big bang et du bruit dans la gestation ; bref, c'est l'amour. C'est une écorchure bourrée de sens.