Quand on pense que le scénario a pris sept ans au réalisateur, ça fait un peu de peine...
J'imagine un Jaco Van Dormael adolescent qui tient ce qu'il pense être l'idée du siècle (alors que non, on a déjà traité mille fois le thème du " et si ça c'était passé autrement " et de l'effet papillon, et mille fois mieux, cf Cours, Lola, cours) et veut absolument tout bien faire, parce qu'il a plein-plein d'idées, alors il en met trop, ne renonce à aucune idée de scénario, rajoute des effets dans tous les sens, des scènes pour piéger le spectateurs ("haha, là je vais l'avoir !"), d'autres dans lesquelles il cache (très) maladroitement des indices pour comprendre le sens caché du film, eh puis, tiens, on mettrait aussi des musiques qui plaisent à tout le monde (la BO est une honte : c'est la playlist Deezer de Mr Tout-le-monde) (sérieux, qui ose réutiliser Where is my mind dans son film ??), bref, trop c'est trop et ça ne marche pas. Même les scènes censées évoquer l'angoisse et la perte de repères du personnage principal sont ratées et ne provoquent...rien, en tout cas chez moi. Finalement, on passe deux heures à se dire " bon, il nous l'explique, le sens caché de son film, oui ou non ?" A part pour mater du beautiful people et encore. Quand même trois points pour le côté global divertissant et les scènes avec Sarah Polley, très convaincante en mère dépressive.