Dans une Chine en guerre, l’ancienne dynastie soulève à la fois l’honneur des guerriers et un aspect d’égalité sociale entre les hommes et les femmes. Disney entrevoit le choc d’une vision qui peut encore interpeller le peuple d’aujourd’hui. Tony Bancroft et Barry Cook savent à quoi se tenir devant une telle morale. Tournée avec passion et force de caractère, cette œuvre parvient à illustrer la noblesse d’un monde en croissance.
Le personnage de Mulan enrichie parfaitement toutes les facettes de l’univers. Son innocence, son respect et son sens du devoir la mène vers des activités peu communes. Cependant, rien n’égale sa volonté d’agir pour le bien de sa famille. L’impact ne sera que plus conséquent du fait qu’elle va devoir se détacher du trait féminin pour un guerrier aguerri.
Une fois encore, la surprise de la mise en scène séduit. On n’y a rien changé en termes d’apparence ou bien de mentalité chez l’héroïne. C’est ce qui la distingue du groupe qu’elle rencontre, bien macho ou très fragile comme on l’attendait. Seul son comportement poussif se réfère à l’image masculine souhaitée.
On ne passera pas non plus à côté des chansons cultes, récitant poétiquement le carnage des hommes pour leur patrie, voire leur famille.
De plus, les autres symboles apportent également du réconfort. Muchu, le dragon chétif, reflète l’humour et l’action, et le criquet l’intelligence et la vivacité. Ce point humoristique sert de motivation dans certaines situations d’apprentissage, car la leçon morale est constante. Mulan recherche sa place et son identité à travers le sang et la sueur. On montre toutefois cette autre vision, dite féminine, nécessaire dans cette folle aventure.
En outre, la guerrière chinoise représente la noblesse d’une femme qui revendique son indépendance à travers sa fierté et son respect envers sa famille.