Le monde entier devrait s'unir contre les USA

Qu'est-ce que je me suis fais chier ! C'est incroyable d'oser pondre une merde pareille de la part d'un studio aussi important ! Décidément, la firme de Mickey est vraiment devenue une usine à navets. Plus largement, je pense qu'il faudrait carrément faire une loi pour interdire à ces saloperies d'amerloques de toucher aux cultures qui ne leur appartiennent pas.

Ici c'est donc un remake du film d'animation de 98 qui essai de donner l'illusion qu'il est plus fidèle à la légende originale (mon cul). Et franchement je préfère la version animée. Je ne vais pas chanter ses louanges non plus car elle s'inscrit aussi dans cette démarche d'américaniser toutes les cultures du monde pour les soumettre à la bannière Mac Do. Mais au moins il y avait un semblant d'effort artistique, un humour assez efficace et ça essayait de ne pas délivrer son message évident avec de trop gros sabots. Mais dans le contexte d'aujourd'hui, il n'est plus question de subtilité. Il faut tabler à fond sur la carte "mort au patriarcat" si on veut se faire mousser.

Ils ont donc prit une réalisatrice qui a viré toute la légèreté du dessin animé pour essayer de créer un ton plus solennel, plus "mature". Et cela rend le film encore plus ridicule. On se tape tout les cliché sur la culture chinoise, les dialogues sont lamentables, les personnages ne parlent que par sentences pompeuses (pétez un coup les gars), et ça se prend tellement au sérieux que s'en est presque drolatiquement merdique par moment (trop rarement hélas pour en faire un nanar, la plupart du temps c'est juste chiant).

Il y a des références au dessin animé dans la musique par moment et une contrefaçon ridicule du cricket en la personne d'un soldat que sa maman appelle "son petit porte bonheur". Je crois que votre machine à pognon n'a pas encore touché le fond du fond Disney, vous pourriez creuser encore un peu plus?

Evidemment on force la note sur le féminisme du film. On donne à Mulan une alter égo dans le camps des méchants (personnage le plus pathétique du film). Elle ont des échanges extraordinairement cons à base de "rejoins moi et ensemble on renversera le méchant patriarcat". On se croirait dans Star Wars (j'y reviendrais). Il y a un nombre incalculable de dialogues bien niais du même ordre: "pfff une fille!" dit le gros méchant, "tu es une fille, reste à ta place!" dit le père de l'héroïne. Il y a aussi des conversations supposément problématiques entre les hommes qui indignent Mulan, et j'insiste sur le supposément. En quoi parler de son idéal féminin physiquement est particulièrement sexiste ou patriarcal? Je vous garanti que les filles entre elles ne se privent pas d'en faire autant. C'est juste ridicule!
Mais bon évidemment comme les hommes du camp des gentils sont gentils à la fin ils finiront par admettre que le patriarcat c'est méchant. Du jour au lendemain on est prêt à complètement bouleverser les traditions, tout le monde est heureux ! Voyez comme la vie est belle les enfants ! De toute façon on se fou royalement de ces personnages tout au long du film. Ils sont à peine développés. Et le pire c'est que dans le combat final on est sensé avoir peur pour eux. Comptez là dessus !

Mais surtout, surtout, c'est réalisé avec les pieds, c'est incroyable! Où est passé le budget ?
Les scènes de bataille sont pitoyables. Il n'y a que des plan rapprochés, on a l'impression qu'il n'y a qu'une quinzaine de popoles qui se battent sur fond vert dans une mise en scène ultra molle. Il n'y a aucun plan d'ensemble, on ne voit presque jamais l'immensité des décors, la puissance des armées. Tout est beaucoup trop petit. Et ce n'est pas un parti pris artistique, c'est un cache misère ! Bien sûr comme on est chez Disney on ne fait jamais ressentir l'impact des coups, le moins de sang possible. La réalisatrice essaie de se la péter par moment avec des plans soit disant classes sur la cité interdite, sur Mulan avec des ailes de Phoenix dans le dos (ridicule). Mais clairement elle ne sait pas réaliser une scène d'action. J'irai même jusqu'à dire qu'elle ne sait pas réaliser du tout.
Le montage est catastrophique. Chaque plan est trop court. Au début du film il y a un mouvement de caméra qui devrait nous introduire peu à peu dans le village de Mulan, mais dès qu'elle s'apprête à passer les murs pour y entrer, on coupe sur un plan directement à l'intérieur. Aucune image ne s'attarde un peu sur les personnages ou l'environnement pour essayer de véhiculer une émotion. Résultat: on se fou royalement de ce qu'on regarde.
C'est dommage car la caméra utilisée semble proposer une grande qualité d'image. Cela aurait pu donner une photographie vraiment belle et intéressante. Certains choix de décors auraient pu aussi donner des images ambitieuses. Mais ce n'est pas exploité une seule seconde par la réalisatrice qui ne pense qu'à raconter son histoire le plus vite possible en nous balançant sa morale progressiste à coups de bulldozer. Donc il n'y a aucune inspiration et finalement la photo est dégueulasse, avec du numérique moche partout.
Et puis tout cela fini avec une bonne vieille morale ricaine sur le respect de la famille blablabla. Et l'épilogue est interminable ! Que ça finisse une bonne fois !

J'ai évoqué plus haut le lien avec Star Wars. Parce que oui, Disney a définitivement décidé d'enculer la culture asiatique en la faisant sienne: ils ont fait de Mulan un ersatz de Rey Skywalker ! Le film animé gardait une dimension terre à terre qui faisait qu'on y croyait un tout petit peu... mais ici nope, tout est magique ! La force... le Ch'i pardon, est puissant en Mulan ! La méchante qui se transforme en oiseau essaie de la faire passer du côté obscur. On lisse tout selon la même formule, on donne aux pigeons... au public pardon, sa bonne sousoupe habituelle.

Mon dieu... à quel moment ce sous-peuple d'obèses incultes s'est dit qu'il pouvait se permettre de s'approprier une culture aussi brillante ? Autant voir directement des films Chinois !
J'attend un remake du "bossu de notre dame" où Quasimodo est un noir qui s'émancipe en sortant manger un Quick, bravant l'interdit de son maître blanc qui ne lui donne que des escargots et du fromage qui pue.