N'ayant jamais vu de film de D. Lynch auparavant, Mulholland drive a fait naître en moi un réel intérêt pour ce réalisateur dont la démarche est originale.
Lynch ne délivre pas un film classique avec une narration rationnelle et bien construite. Bien au contraire, de multiples interprétations sont possibles, des scènes sont absurdes, certains personnages semblent complètement hors de propos pour le récit, et des éléments fantastiques sont même présents !
On a l'impression que Lynch, qui n'a jamais voulu expliqué son film, s'est fixé un cadre assez flou (« A love story in the city of dreams ») puis a laissé son inconscient s'exprimer à la manière des surréalistes, libéré du contrôle de la raison. Par exemple, il explique que l'idée du personnage de clochard effrayant lui est venue des « ondes bizarres » qu'il ressentait quand il prenait son petit-déjeuner au Winkie's.
Au delà de la narration irrationnelle et destructurée, Lynch arrive a créer des atmosphères très puissantes et extrêmement bien pensées. Il en ressort un film singulier et intéressant. A voir !