Vous allez sans doute me huer, m’excommunier, me fouetter avec des orties fraîches, me priver de raclette pendant 10 ans, me torturer à la chocolatine, mais quand je l’ai vu en salle, à l’époque, je m’étais endormi. J’étais à la fac, une bien mauvaise expérience d’ailleurs, et un de mes potes d’alors m’avait dit : « tu verras, David Lynch, c’est comme le cheval, c’est génial ». Et advint ce qui arriva, le gros dodo...
Ce film est totalement déroutant mais très jouissif à certains moments. La scène de l’expresso, celle avec le cowboy, ou encore ce plan sur la cafetière, m’ont fasciné. Puis, le thème d’Angelo Badalamenti est vraiment magnifique. Cette musique qui accompagne la voiture de Camilla Rhodes, sur cette route avant l’accident, assez violent d’ailleurs, qui lui sauve la vie mais la rend amnésique, c’est vraiment superbe.
J’ai vraiment bien apprécié cette rencontre entre cette brune ténébreuse et mystérieuse en quête d’identité et Betty, blonde ingénue, un tantinet naïve, toute émerveillée de vivre son rêve hollywoodien.
Alors, même si je n’ai pas tout compris à cette histoire, même si Lynch m’a un peu perdu, même si je me suis sans doute fait balader, j’ai apprécié le côté surréaliste et parfois absurde de ce film. Et je ne me suis pas endormi, cette fois.