Caution, Zombies may be flamable...
Un film de genre français. En général c'est quitte ou double, soit on tombe sur un truc abominablement chiant soit c'est une réussite.
Ici, malgré le rythme un peu lent on en convient mais on regrète toujours ce côté poncif convenu qui hélas reste sans surprise. Ceci-dit on a le plaisir d'avoir un jeu d'acteur assez pur, un réalisme étonnant pour ce qu'on est habitués à voir dans le genre et des partis pris qui, en réduisant l'échelle de l'histoire, arrivent à instaurer un climat feutré et très intime, à la française. Mais malheureusement les longs silences, les pertes de rythme et la difficulté à poser l'ambiance sont aussi à la française.
L'esthétique est précise et propre, bien qu'elle ne prenne aucun risque. Les décors bien choisis plairont au abandonnophiles quand à l'aspect dichotomique choisi pour l'évolution de la mutation psychologique, il plaira à ceux qui s'amusent à tout décortiquer. L'évolution de la contamination est intéressante et rompt avec les poncif du genre, en douceur. Et l'acte de courage ne se situe pas où on l'attend.
Chacun des thèmes du genre est traité l'un après l'autre sans particulière originalité mais avec soin. Les classiques sont bien maitrisés. Quelques twist ingénieux mais hélas on s'y attend. Ceci-dit on ne regrète pas la fin légèrement mélodramatique qui aurait manqué si elle n'avait pas été assumée. Mais le film prend ses responsabilités et assume ses partis pris jusqu'au bout sans s'édulcorer. Et l'esthétique de cette scène en particulier relève les lacunes qu'on aurait pu trouver jusque là.
Au final je dirais qu'il est plutôt bon même s'il ne transcende pas l'espace et le temps.