Avec un casting aux petits oignons, My Beautiful Boy traite d'un sujet qui a souvent été vu et revu. A une exception près : il est réalisé par Felix Van Groeningen. Un réalisateur intéressant avec une patte de mise en scène très remarquable.
Le scénario est bon mais la narration est particulière. En jouant avec le temps, le film finit par nous perdre. Je l'ai trouvé beaucoup trop long, malgré un Steve Carrell en pleine forme et un Timothée Chalament convaincant qui a parfois tendance à cabotiner. Le gros point fort du film reste sa photographie. Sublime douceur dans les images avec de très jolis contrastes et de clair obscur. les couleurs sont chaudes et réconfortantes, les mouvements de caméras sont bien choisis, les plans sont très beaux.. Bref, il y a une qualité exceptionnelle dans la technique. Mais l'histoire traîne trop. Plus le film avance, plus on sent qu'il a été conçu pour récupérer des oscars. Et ça n'est pas l'historique Heart Of Gold de Neil Young qui va rattraper ce manque de rythme.
My Beautiful Boy essaie pourtant de rythmer son histoire en instaurant des événements qui surviennent au moment où tout semblait aller mieux. Mais c'est malheureusement assez redondant et linéaire. Jusqu'à une fin qui aurait pu être magnifique, mais qui tombe un peu à plat dans les dernières séquences (je ne savais même pas que c'était inspiré d'une histoire vraie, ça doit être pour ça que j'ai été déçu..)
Bref, le film a des qualités visuelles évidentes, et ça m'a suffit à l'apprécier. Et même si l'histoire de base est belle et touchante, la façon de la raconter tombe un peu dans une linéarité qui aurait pu être évitée.