Gregg Araki, l'homme qui veut déranger.
C'est simple, en lançant film une personne ayant lu succinctement le résumé me dit que c'est sur un enfant pensant s'être fait enlevé par des extraterrestres pendant une nuit. Cool. Que ne fût pas mon étonnement quand je me suis retrouvé devant un film sur la pédophilie, l'homosexualité et la prostitution.
Mysterious Skin est un film qui veut déranger, mais à force de le vouloir abusivement on en fait trop.
Le point substantiel de ce long-métrage étant la réussite dans un arc scénaristique et l'échec complet dans l'autre. D'un côté Gregg Araki parvient à faire monter une certaine pression avec beaucoup d'habileté pour arriver à nous surprendre. Seulement il le fait dans un aspect scénaristique "secondaire" et bâcle la trame principale dont on devine tout 40mn avant la fin.
Il est très frustrant de voir qu'à la fin du film le réalisateur pense nous faire une révélation ultime alors qu'à cause 2/3 bêtes erreurs de montages on a tout deviné bien avant.
Néanmoins Gregg Araki nous livre ici un film sur des sujets sensibles voir même tabou, trop peu abordés dans la société, et surtout dans l'industrie du film. Mysterious Skin est un bon film mais "le cul entre deux chaises", se mettant lui même des barrières. On préférera Kaboom véritable délivrance de l'artiste et affranchissement de l'enclave d'Hollywood.