Premier film/scénario par Céline Sciamma; pour moi c'est mon deuxième de cette réalisatrice (Tomboy). Il est évident que je ne suis pas surprise de retrouver au centre de l'intrigue des jeunes dans l'éveil des sentiments et des pulsions en développement. La Naissance des pieuvres me semble un teen-movie neutre (l'effet Sofia Coppola mais avec une mise en scène moins percutante). La natation synchronisée: un sport féminin peu commun dans le milieu au cinéma. Le décor étant tourné en majorité dans de la moiteur et à proximité des groupes/des corps en mouvement. Les parents hors-champ laissent l'expression à la gente féminine. Peu bavard et silencieux ( pas fait attention à la musique Para One ), le dialogue se partage dans les regards et dans les maladresses de diction d'adolescentes en ébullition (Anne nue dans les vestiaires / changement de vêtements dans le métro). La concrétisation d'un émoi amoureux n'existe pas même si la frustration se fait sentir avec Marie & Anne à la fin du film ( l'impression de jouer les girouettes tout au long du film au sein de la liaison entre Marie et Floriane ). L'effet de l'intemporalité ainsi que les comportements impulsifs des demoiselles peuvent être déroutant. Ce film revient sur des liaisons amoureuses iconiques du teenage movie: la mince muette Marie voulant conquérir la séduisante/allumeuse Floriane + la potelé infantile Anne pinçant pour un garçon = la perte de la virginité. Un poids dont les personnages veulent s'en débarrasser ( en réalité ce n'est pas aussi simple ... ) pour le passage à la maturité. La mise en scène est sage, sobre et manque d'intensité (volonté de ne pas dévoiler comme l'acte préliminaire / acte sexuel sous le drap blanc) . Les jeunes actrices m'ont laissé indifférentes ( ainsi que les personnages ). Naissance des pieuvres me laisse derrière lui aucune marque indélébile pour ses protagonistes instables et sa mise en scène silencieuse, pourtant l'idée du sport aquatique était sympa.

SoOkie3
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le 22 juil. 2015

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