Retour en force de la nounou d’enfer ! « Nanny Mc Phee et le Big Bang » est le second volet de l’adaptation, avec Susanna White aux commandes. La magie est toujours aussi créative qu’amusante. L’atmosphère offre également un jeu sur le décor et des animaux de façon confortable et sans « excès ».
Et bien que Nanny McPhee reste toujours aussi surprenante, sous les airs d’une Emma Thompson convaincante, le film pèche sur quelques détails qui impacteront grandement sa qualité. Là où le premier opus a réussi à marquer nos cœurs, cette nouvelle intrigue ne parvient pas à conserver le même élan, tant dans l’humour ou le récit. Cela peut tout d’abord s’expliquer par la forte croissance du casting familial. L’introduction, malgré son rythme agréable à suivre, ne permet pas d’installer le bon sentiment d’attachement que l’on avait autrefois. Le film se dote toujours d’un casting de luxe et bien britannique, mais beaucoup de personnages manquent de charisme.
De plus, l’intrigue est assez maladroite pour instaurer une réelle ambiance mélodramatique du point vue de la guerre ou encore du drame familial. Il y a pourtant matière à placer la graine émotionnelle nécessaire pour induire les émotions visées. On adopte ainsi une aventure plus cascadeur qu’autre chose. On laisse en retrait le fond afin de laisser la morale meublée la forme. Ici, les clichés s’enchainent sans profondeur et n’offre pas le meilleur des divertissements. Quelques lueurs d’espoirs auront le mérite d’être retenu, mais pas suffisamment longtemps pour s’imprégner de la philosophie éducative initialement promise.
Toutefois, l’humour bon enfant est au rendez-vous et ne décevra pas. La base thématique est prélevée du premier essai, qui aura bien fonctionner. Le conte se laisse pourtant bien distingué et tire une identité propre à laquelle on parvient à apprécier, si l’on adhère à un visionnage sans prise de tête.