Des entrailles de la terre aux déserts brûlants, des profondeurs de l’océan aux cimes montagneuses que le froid transforme momentanément en un monde de cristal, voilà un documentaire qui nous découvre une nature peuplée de créatures extraordinaires et souvent plus fascinantes que ce que nous supposions connaître.

Nouvelle collaboration des studios Evergreen et BBC Earth, après l’incursion ratée dans le monde des dinosaures (Sur la route des dinosaures, co-réalisée par Neil Nightingale, également copilote de Nature), ce documentaire en 3D nous garantit une heure trente de grand plaisir visuel et nous invite à partager une odyssée attrayante au cœur d’une nature grandiose.

Premier film de l’année 2015, « Nature » est une révélation visuelle qui nous promène à travers les somptueux paysages de l’Afrique, terre qui semble à l’origine du monde par sa faune, sa flore, son immensité, sa diversité et sa magnificence. Les caméras la survolent des sommets du mont Kenya aux chutes Victoria, passant du monde aquatique et de ses profondeurs insondables à celui des insectes comme ce lézard de Namibie qui, pour refroidir ses pattes chauffées par les sables du désert, exécute une danse burlesque fort amusante et inattendue, au monde des grands fauves, des singes et des éléphants, un peuple qui ne cesse de nomadiser en quête des points d’eau. De même que l’on reste confondu par la splendeur des images de laves en fusion, par la danse nuptiale des flamands roses au-dessus des lacs salés de la vallée du Grand Rift, ou encore par les crocodiles, monstres préhistoriques, qui guettent les malheureux gnous venus se désaltérer au bord des étangs, sentinelles terrifiantes qui les engloutiront d’un seul coup de dent.

Mais malgré ses qualités dues aux progrès immenses de la technique, « Nature » n’évite pas quelques maladresses pédagogiques, ainsi cette scène d’ouverture où, pour nous assurer de son omniprésence au cœur même de la vie urbaine, on nous afflige d’une scène d’enfants pataugeant niaisement dans les flaques d’eau d’un jardin public…Scène totalement inutile qui circonscrit d’entrée ce magnifique documentaire dans le registre des films pour enfants, alors qu’il s’adresse à chacun de nous de 7 à 107 ans et nous propose un spectacle de toute beauté qui ne peut que réveiller en nous des sensations et des émotions assoupies.

A voir en famille pour les qualités que je viens d’énumérer et ce retour aux sources bienfaisant.
abarguillet
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le 6 janv. 2015

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