Voir le film

Frank Beauvais se met à nu, propose avec cet essai cinématographique, un journal très intime de ces quelques mois passés seul dans un petit village de la campagne Alsacienne, après une rupture amoureuse, coupé de tout ou presque, avec comme seuls compagnons des films et des musiques. Surtout des films qu’il regarde compulsivement. Au total pas moins de 400 films vus en 6 mois.
A partir de ces films, il a rassemblé un matériau considérable qui va servir de support visuel à ce journal intime, à ce récit d'un moment vie qu'il évoque en voix-off…


Sur ces fragments de films que l’on peine à reconnaître car trop fugaces, l’auteur évoque ses tourments intérieurs, livre ses impressions sur son environnement proche ou moins proche, sur les malheurs du monde, sur le plaisir qu’il de revoir des amis, de revenir à Paris, ou de découvrir les chansons de Gontard - dont l’immense La France des épiciers. Frank Bauvais parle aussi de ses blessures intérieures, de sa solitude, de ses angoisses avec force et lucidité, n’oubliant pas quand même de glisser ici et là une petite note d’humour.


Ainsi, à la manière d’un DJ Shadow avec son album endtroducing, constitution uniquement de samples, Frank Bauvais raconte une nouvelle histoire à partir de minuscules fragments de films qui eux en racontaient une toute autre à la base.
Un travail de fourmi, assez vertigineux, effectué en compagne du monteur Thomas Marchand pour un essai autobiographique assez sombre, mais aussi passionnant et touchant,  qui se termine, sur le générique de fin, avec le classique I see A darkness de Bonnie ‘Prince’ Billy. Tout est dit.

BenoitRichard
8
Écrit par

Créée

le 24 mai 2020

Critique lue 194 fois

2 j'aime

Ben Ric

Écrit par

Critique lue 194 fois

2

D'autres avis sur Ne croyez surtout pas que je hurle

Ne croyez surtout pas que je hurle
seb2046
8

Du chaos (re)naît la lumière...

NE CROYEZ SURTOUT PAS QUE JE HURLE (16,9) (Frank Beauvais, FRA, 2019, 75min) : Ne croyez surtout pas que je hurle, premier long métrage de Frank Beauvais, livre une introspection intime au milieu...

le 1 oct. 2019

10 j'aime

4

Ne croyez surtout pas que je hurle
el_blasio
9

Cinéphilomane

Ne croyez surtout pas que je hurle, le premier long métrage de Frank Beauvais, assisté au montage par Thomas Marchand, se constitue d'un enchaînement de plans de films de fictions – particulièrement...

le 18 févr. 2019

6 j'aime

Du même critique

Le Mans 66
BenoitRichard
5

Critique de Le Mans 66 par Ben Ric

Déçu par Le Mans 66, film dans lequel je n'ai vu qu-une banale histoire de rivalité, pleine de testostérone, de vroum vroum et de "c’est qui meilleur" ? Certes les voitures sont belles, la...

le 16 nov. 2019

25 j'aime

1

Antoinette dans les Cévennes
BenoitRichard
5

décevant

Difficile pour moi de comprendre la quasi unanimité critique autour du film de la réalisatrice Carole Vignal dans lequel on suit une femme partie randonner dans les Cévennes sur les traces de son...

le 20 sept. 2020

24 j'aime

2

Petite Fille
BenoitRichard
8

émouvant et nécessaire

“Quand je serai grande, je serai une fille”, répète Sasha depuis qu’elle a 3 ans. Sasha est une petite fille comme les autres sauf qu’elle est née garçon. Malgré la présence d’une famille...

le 1 déc. 2020

21 j'aime