Peut-être le film le plus agréable de Guillaume Canet, qui s'il ne peut s'empêcher d'offrir des petits rôles, même inutiles à tous ses copains parvient cependant à distiller une ambiance lourde et pesante, en contraste avec l'onirisme du début et de la fin du film.
Les meilleures réussites se situent du côté de François Cluzet, de Marie-José Croze, Marina Hands et d'André Dussolier, très sobres et crédibles, accompagnés par une très jolie bande originale de Mathieu Chédid, qui, avec quelques notes de guitares parvient à produire une atmosphère étrange et envoutante. Il est la clé de l'ambiance générale du film.
Adapté du best-seller, Tell No One de Harlan Coben - qui fait d'ailleurs une courte apparition -, le film est dans son traitement efficace, bien qu'il soit tiré par les cheveux par moments, notamment avec une histoire de disparition plus onirique que crédible et une fin assez niaiseuse. Les éléments du genre sont là : crimes non élucidés, mystérieux mercenaires qui recherchent le protagoniste, rôles ambivalents des personnages, course poursuite...
Evidemment on est agacé de revoir, malgré ce casting alléchant, tous les copains de Guillaume Canet débarquer à l'écran, pour de simples apparitions. La même petite bande que l'on retrouvera dans Les Petits Mouchoirs : Laurent Laffite, Gilles Lelouche et j'en passe.
Le film ne transcende donc pas le genre du thriller mais reste un divertissement efficace, porté par un superbe casting et une belle musique qui relève l'ambiance intriguante du récit. Restent les faiblesses du scénario, pas toujours clair dans l'esprit du spectacteur, l'enlèvement qui apparait tout de même très gros et des moments niais et bien trop cotonneux au point d'affadir quelque peu le genre même du film.