Il faut être honnête, Nebraska n'est clairement pas un film qui plaira à tout le monde. Ce road-movie familial est à l'image du nord des grandes plaines américaines, tout en longueur, tout en silences et peuplé de grands vides. Alors si on y ajoute la photographie en noir et blanc, je ne suis pas certain que beaucoup de monde accroche à l'histoire de ce vieil homme alcoolique et presque sénile qui décide de croire qu'il a gagné un million de dollars à une loterie. Mais voilà, accompagné par un de ses deux fils qui décidera de donner un peu de réalité à cette rêverie, il va passer un peu de temps dans sa petite ville d'origine.
Ceux qui comme moi accrocheront à ce film parviendront à y trouver une certaine tendresse. Cette tendresse qui naît de vies banales, de la vieillesse, d'une petite folie douce et de l'amour familial de personnes aimantes. Ceux qui auront accroché à tout cela apprécieront les sourires des évènements qui se déroulent après le retour à la maison d'enfance. Et puis avouons le, c'est quand même bien joué.
Certes, tout met trop de temps à arriver. Certes, il n'y a pas la moindre surprise dans ce film assez lisse et plutôt académique. Certes, la musique est un peu banale. Mais, j'ai trouvé du beau dans ces vies banales. Nebraska est donc à réserver aux curieux nonchalants. Comme moi, ils devraient y trouver leur bonheur.