Le Silène ivre de Van Dyke

Deuxième épisode des sympathiques aventures du célèbre détective à la retraite, de sa femme mutine et de leur impayable chien Asta.

Après new York, c'est à San Francisco d'être le théâtre des énigmes de Nick Charles, une ville où l'attendent à la fois tous les malfrats qu'il connaissait avant son mariage et une effrayante belle-famille huppée...

Comme d'habitude, l'enquête reste un vague prétexte à des dialogues savoureux, plus ou moins salaces d'ailleurs, entre Loy et Powel, à des jeux stupides avec Asta, qui, je le précise pour Scritch, connait ici de sérieux problèmes de couple, et à picoler beaucoup.

Sur ce dernier point, malgré le Nouvel An, des scènes dans un improbable troquet Chinois et une tante acariâtre, véritable hymne à la cirrhose, nous n'atteignons hélas pas les sommets du premier Thin Man.

A noter que William Powell fait pourtant ici tout son possible, il en remontrerait à Dionysos lui-même et, si le premier opus reste quelques verres devant, nul ne peut l'en blâmer.

Quelques années avant de faire la carrière que l'on connait, James Stewart est un jeune puceau de 28 ans, et il faut avouer qu'il sera plus à l'aise en trentenaire, mais sa présence en second rôle ami du couple reste tout à fait charmante.

Les tristes sires qui n'appréciaient pas L'introuvable seront probablement tout aussi déçus ici, mais pour les autres, c'est encore un cocktail bien tassé de pur divertissement et quand je songe qu'il m'en reste encore quatre à voir, mon foie frissonne de légitime inquiétude.