La neige était grise

On apprécie assez la vitalité du jeune cinéma argentin, travaillant avec énergie la société argentine, pour ne pas déplorer l'existence d'un film comme cette "Nieve Negra", pas si éloigné d'une production française standard. La lourdeur d'un scénario très écrit et très artificiel, cherchant une impossible originalité dans le genre du thriller de huis clos le plus convenu - bien des spectateurs auront deviné la "révélation finale" depuis longtemps - se conjugue avec une direction d'acteurs très approximative (même le grand Ricardo Darin est insipide... un comble !) pour un résultat sans saveur et sans profondeur aucune. Le comble est que le réalisateur ne sait même pas quoi faire de la nature enneigée et sauvage qui est a priori le principal sujet de son film : "Nieve Negra" se réduit du coup à un banal film du dimanche soir, que l'on suivra avec une attention défaillante. [Critique écrite en 2017]