Masaaki Yuasa est lui aussi japonais et est un grand de l'animation. Designer graphique, intervalliste, scénariste et réalisateur, il conduit une carrière très riche depuis 1989 à travers de nombreuses séries télévisées et de longs métrages. Il est l'auteur du film "Mind Game", paru en 2004 et adapté du manga de Robin Nishi.


Ce film , réalisé en dessin animé traditionnel, est une adaptation du roman éponyme de Tomihiko Morimi qui nous raconte l'histoire d'une jeune fille qui profite d'une nuit de fête avec ses amis pour s'encanailler un petit peu, boire de l'alcool, faire des rencontres incroyables et, finalement, découvrir l'amour d'un jeune homme transi qui manœuvre depuis des mois pour, je cite, "être toujours dans son champ de vision... mais c'est le hasard, évidemment".


Immense délire visuel, l'histoire nous emmène à la rencontre de personnages plus dingos les uns que les autres : un obsédé amateur d'estampes érotiques, une troupe de théâtre sauvage, un prêtre désargenté, le dieu des livres d'occasion, un homme qui décidera de changer de caleçon le jour où la femme de ses rêves le verra enfin, un jeune premier qui fait tomber les filles (et les mecs) tellement il est beau et un vieux richard dépressif qui se balade dans un train aussi luxueux que délirant.


Véritable claque graphique et complètement psychédélique, "Night is short..." est une intrication poussée et compliquée de plusieurs destins incroyables qui vous laisse à peine le temps de respirer. A peine remis d'un gag magistral, le réalisateur vous balance une nouvelle idée géniale toutes les 20 secondes. Et bien que ça parte dans tous les sens, l'histoire reste facile à suivre et vous amuse tout le temps.


Voilà une oeuvre optimiste, drôle comme tout et pleine d'énergie positive. Un vrai petit régal graphique et scénaristique qui vous transporte comme dans une tempête de gaz hilarant et vous laisse finalement heureux, un peu essoufflé avec la tête qui tourne comme après un joint réussi ou une beuverie sympa avec des copains (ou copines) et pénétré de cette étrange sensation d'avoir vécu un rêve complètement échevelé.

PhilippeGoderis
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le 18 févr. 2018

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