La crème de la crème, de la crème...

Vous savez pourquoi Night Watch est nul ? Si vous ne le savez pas, c'est très bien, ça veut dire que vous ne vous êtes pas infligés ce calvaire. Vous pouvez tranquillement érrer sur Sens Critique et reprendre une activité normale.

Ce n'est pas à cause de son scénario vaseux, de sa direction pathétique, de l'absence de substance à tout point de vue, non. Le problème avec ce film, c'est qu'il avait tout, mais alors tout pour faire un blockbuster divertissant convenable. Et ça se voit, ce qui rend la sentence d'autant plus pénible. Les effets spéciaux étaient corrects pour l'époque, la photographie était acceptable, l'univers recelait quelques bonnes idées (très mal exploitées) et je pense sincérement que certains membres du casting étaient capables de mieux. Je ne suis pas allé vérifier mais, pour être franc, je ne me sentais pas de prendre le risque.

J'ai toujours été attiré par les films, d'aventure ou autre, dont l'univers se voulait un minimum fantastique. Je me retrouve souvent déçu mais c'est mon petit pêché mignon, j'y peux rien, c'est incurable il paraît. La bande annonce était relativement bien éditée, j'ai donc mis les réserves que j'avais à me déplacer en salle de côté, et ai acheté ma place.

Bon, on voit bien où je veux en venir là, nous allons donc attaquer les festivités sans détours et sans plus tarder. Prêts ? Partez ! :

Une prophétie à la mords-moi-le-noeud qui se donne sérieusement des airs de Star Wars (sans grand succès). La lumière contre les ténèbres, le côté obscur contre le côté clair. C'est lui le méchant, c'est pas moi et j'en passe. Le héros et le vilain pas beau s'affrontent donc pour l'âme d'un môme qui n'en vaut franchement pas la peine et dont l'existence est à peine notable. Et j'ajouterai qu'il n' a pas l'air d'en avoir grand chose à secouer.

Un type qui se sert de sa colone vertébrale comme épée par ce qu'il l'a vu dans Soul Calibur et qu'il a trouvé ça cool. Non mais sérieux c'était le pire foreshadowing du monde cette scène. Il joue littéralement à la playsation avec le gamin, fait son placement produit dans le plus grand des calmes, et extirpe sa propre colone vertébrale une demie-heure plus tard pour affronter le gentil pas beau lors du combat final. Il va sans dire que le bougre tient toujours debout, comme si de rien n'était. Qui a besoin de vertèbres foncitonnelles pour tenir debout? Fantastique, d'accord. Mais pas à ce pont là.

Un gosse qui joue affreusement mal, soit a peu près aussi bien que ma table de chevet dans ses mauvais jours. Pourtant, je suis plutôt indulgent avec les jeunes acteurs, bien plus qu'avec ma table de chevet.

Un score inexistant ou presque...Je me serai passé de sa présence sans problème.

Un rythme destructuré d'entrée de jeu. Au milieu, c'est pas mieux. Et à la fin, tout va bien. (Par ce que c'est la fin.) Même les créd...Ne nous emportons pas.

Des acteurs dirigés avec les pieds, clairement pas convaincus de ce qu'on leur fait faire. Je me suis même demandé si les lunettes de soleil du héros ne servaient pas à cacher ses yeux rougis de chagrin (et de honte). Elles sont vissées à sa tête pendant 80% du film. Si c'était un choix vestimentaire pour le rendre plus charismatique, peut mieux faire.

Et surtout une fin utlra-prévisible, qui à l'audace d'annoncer un second volet ! Ils doutent de rien en plus, j'aimerai bien les voir essayer de sauver le navire qu'ils viennent d'exploser à grands coups de nitroglycérine. (#Daywatch... Rien que la bande-annonce c'était fun.)

Pour conclure, je dirais simplement qu'en matière de daube, Nightwatch n'est pas simplement une daube, c'est le genre de film qui donne tout son sens au mot "daube". Et au vu de ce que l'on a pu voir en salle ces dix dernières années, ce n'est pas peu dire.