Je ne suis pas particulièrement fan des productions Blumhouse et ce Fantasy Island devenu Nightmare Island en traversant l'Atlantique ne m'inspirait pas particulièrement au point que je n'avais même pas vu au départ que c'était un reboot de la série L'île fantastique que j'aimais bien étant gamin (Ah les samedi séries de TF1). L'affiche fait plutôt penser à un banal slasher ou un énième survival sur une inquiétante île mais bon, il faut bien vendre.
Nightmare Island raconte donc l'histoire d'une poignée de personnages qui ont tous gagnés un séjour dans un luxueux hôtel sur une île paradisiaque avec en plus la possibilité de réaliser comme par enchantement durant leurs vacances un rêve, un fantasme ou un souhait. Forcément rien ne vas vraiment se dérouler comme prévu ...
Nightmare Island avait un joli petit potentiel à exploiter d'autant plus que les souhaits très disparates des protagoniste offrait au film de multiple univers et possibilités allant du film de guerre au torture porn en passant par la comédie adolescente et le drame intimiste. Certes, pas facile de mixer tout ça dans un univers cohérent mais la mise en scène pouvait épouser de nombreuses formes selon le genre qui se retrouvait investi. Finalement la mise en scène sera la même pour toutes les histoires, plate, calibrée et sans relief. C'est ici Jeff Waldow (Action ou vérité) qui s'y colle et c'est peu dire que sa mise en scène ne transcende en rien une histoire qui est elle déjà relativement faiblarde. Toujours entre deux eaux , lisse et fonctionnel, la mise en scène de Jeff Waldow n'ose rien et surtout pas d'explorer avec radicalité les différents genre proposés aux spectateurs à l'image de ce pseudo torture porn insipide et confortable (et encore j'ai vu la version non censuré) ou ce poussif film de guerre qui tourne au drama familiale. Au niveau de son écriture Nightmare Island est un poil plus réussi et le film parvient à combler ses errances et ses nombreuses incohérences avec une sorte de cacades de twist qui au final regroupe d'un coup toutes les histoires en une seule plus globale et relativement cohérente. Malheureusement à trop vouloir tout expliquer, à trop vouloir combler les vides et les interrogations le film se perd aussi dans une dernière demi heure très bavarde et confuse qui personnellement aura achevé les derniers sursaut d'attention que je portais au film. Le film possède un casting solide et attrayant avec Michael Pena, Lucy Hall, Kim Coates et Michael Rooker mais les personnages qu'ils incarnent sont eux terriblement plat et au bout du compte absolument pas marquants. J'imagine que dans son format de thriller fantastique pour adolescents en quête de gentilles sensations pas trop fortes le film fait le boulot , mais pour moi Nightmare Island reste un pur produit de consommation sans grandes saveurs.
Je me suis moi aussi fait floué par l'île, j'avais commandé un bon petit film d'horreur et mon modeste souhait s'est transformé en calvaire à devoir regarder ça.