Oulala! Bon, les Wacho, vous lâchez une fois pour toute ce tâcheron de McTeigue et vous vous remettez à la réalisation au lieu de produire le bouzin des autres (oui, je fais partie de cette race qui pense que les deux frères sont des génies et que Speed Racer sera considéré comme un chef d'oeuvre dans 10 ans).
Alors Ninja Assassin c'est quoi ? Oui enfin, c'est une question de rhétorique parce que le titre dit à peu près tout. Sauf que c'est un navet (Nulnja Assassin n'aurait pas fait un bon titre pour le vendre à l'international) . Pendant près d'1h30, j'ai été, entre autre, atterré, ennuyé, endormi et dos à l'écran. Nan parce que, un film comme ça, ça a tout pour être cool et fun. Y'a des ninjas, et en plus, ce qui ne gâche rien, ils ne sont pas jardiniers ou danseurs, mais assassins. Ça me parlait. Mais on est plus proche d'un bon vieux nanar façon Flic ou Ninja que de Iron Monkey. Je parle de Flic ou Ninja parce que en plus, l'intrigue est vraiment mauvaise. Enfin, les 3 « intrigues ». Oui, y'en a plusieurs et on a vraiment l'impression d'être face à des films 2 en 1 façon Godfrey Ho. On suit en même temps des agents d'Europol (la section policière de l'Eurostar?) qui enquêtent sur une mystérieuse organisation Ninja, un ninja renégat et les flashback du ninja renégat. On se balade de l'un à l'autre sans vraiment de lien. Des fois, Raizo (le ninja renégat), entend des gens marcher, et il repense à son passé. Nous, les gens normaux, quand on entend des gens marcher, on pense « tiens, des gens marchent », mais les ninjas, non. Eux ils ont des flashback avec des gens qui marchent dans un monastère de ninjas. Ok, je ne suis pas un ninja, mais vous vous rendez compte ? Genre, on se tape le petit doigt de pied contre le pied d'une étagère et au lieu d'injurier une quelconque divinité, on a un flashback sur les autres fois où ça nous est arrivé. Le monde des ninjas est vraiment à part.
Ça nous amène à un autre versant du métrage, la réalisation. McTeigue ne nous avait déjà pas trop impressionné avec V for Vendetta, mais là il passe un nouveau jalon dans la médiocrité. Pour exemple, l'intrigue avec les agents d'Europol, qui sont souvent des discussions, nous fait penser à Hollywood Nights (ne niez pas, on a tous regardé, histoire de voir si on pouvait entrevoir les nichons d'une actrice) tellement c'est planplan et sans imagination. Le technicien qui a inventé le champs / contrechamps ne s'est pas dans quoi il s'est embarqué. Ça fait un peu mal au cul de voir ça, alors que les Wacho (producteurs du truc), qui avec Speed Racer avaient réinventé de manière originale les simples scènes de dialogues, aient laissé faire ça. Mais le pire étant les scènes de combats. Mûes par quelques bonnes idées graphiques et plans sympatoches, tout est anéanti par le talent de McTeigue à filmer à côté de son sujet. Alors que déjà, des ninjas habillés en noir qui se battent dans l'obscurité ça doit pas beaucoup aider à identifier les protagonistes pour le spectateur, si en plus, la caméra est coincée sur « gros plan », on s'en sort plus. C'est bien dommage, car Ninja Assassin ne se montre pas avare en violence. Bon, certes, le sang en 3D est naze, mais on a notre lot de têtes coupées et de jambes arrachées.
Pour finir, petit truc pour gagner un combat contre les ninjas du film: Trouvez un interrupteur et allumez la lumière. Voilà, après le ninja se retrouvera tout con pour se cacher dans l'ombre.