L'art et la manière de violer une enfance !

Drôle d'époque que nous vivons, une époque qui prend un malin plaisir à reprendre de vieux classiques qui ont bercé notre jeunesse pour les dénaturer, les ridiculiser et faire une refonte visuelle insipide et sans âme à l'image de la qualité globale du film. Parfois néanmoins ce procédé peut réellement apporter de bonnes choses et peut proposer des films relativement intéressants, c'est pourquoi j'ai eu l'espoir un peu fou que ce film aurait pu être une réussite aussi mineure soit-elle. Autant dire que je suis tomber de haut, pourtant avec Michael Bay à la production les choses auraient pu être intéressantes car quoiqu'on pense du bonhomme, il a prouver ses derniers temps qu'il était capable de prendre du recul sur ses œuvres pour livrer des films au second degré appréciable.
Mais c'est sans compter que le vrai metteur en scène du film est Jonathan Liebesman, qui est sans doute le réalisateur le plus insignifiant du moment. De toute sa carrière il n'a pas été fichu de faire un bon film, on a avec lui du films d'horreur insipide, un film de SF tout juste moyen et un péplum proche du médiocre, à partir de là on ne peut pas assister à un miracle. Et pourtant il est clair qu'il signe ici son plus mauvais film, la réalisation dispose d'une photographie dégueulasse, d'un montage incohérent qui donne la fâcheuse impression d'être passer à coté de scènes importantes car il n'y a aucun connecteur logique entre deux scènes et la musique est inexistante. De plus sa mise en scène est médiocre, les plans n'ont aucunes inventivités, c'est plat et mal filmé que ce soit dans les scènes d'actions illisibles et incohérentes ( la scène de glissade dans la neige tient la palme ) ou les scènes de dialogues qui n'ont aucun panache et qui sont filmés n'importe comment.
Ensuite pour le casting donner le rôle principal à Megan Fox est une décision qui suppure le fail tellement elle est incapable de tenir un film sur ces épaules. Elle est ici tout simplement mauvaise à l'image de l'ensemble du casting. William Fitchner fait ce qu'il peut mais son cabotinage ridicule de la fin lui fait perdre toute crédibilité et le seul qui s'en sort un tant soit peu c'est Will Arnett qui est souvent drôle et à l'aise dans son rôle.
L'ensemble cloche vraiment sur le scénario et sur les intentions du film, même si la réalisation et le casting en font d'emblée un mauvais film c'est vraiment l'écriture qui en fait un ratage monumental ainsi qu'un film à éviter à tout prix. Car en se qui concerne l'intrigue elle est ridicule, emprunts de clichés vraiment révulsant et elle ne peut avancer que grâce à la stupidité de ses personnages. Pour ça le film use et abuse des facilités scénaristiques injustifiées comme Shredder qui a l'occasion de tuer les Tortues une dizaines de fois mais qui n'en profite jamais, il va même jusqu'à quitter un combat ou il avait le dessus, comme ça juste parce qu'il avait envie de faire un petit tour car il faisait beau dehors et permettre au Tortues de reprendre leurs forces et de ce réunir. Quand je dis que les personnages sont stupides et ce n'est pas qu'un peu mais le pire c'est que les Tortues n'ont plus rien à voir tel que je les ais connu lors de ma jeunesse. Elles ont toujours été adolescentes avec un humour enfantin mais jamais un humour gras comme nous l'expose le film, car l'humour ne vole clairement pas haut au point qu'il tombe souvent à plat. Surtout que le film est bien trop référencé dans son humour au point de ne faire que de la citation, ce qui souligne bien le manque flagrant d'idées pourquoi ce creuser la tête alors qu'on peut faire un running gag sur le faite que Raphael prend une grosse voix comme Batman, ou alors on place un pet au milieu d'une scène ça nous évitera d'écrire une réplique. Bref l'ensemble relève juste de la fainéantise, il cherche à faire un film en fournissant le moins d'effort possible et c'est clairement les héros de notre jeunesse qui en prennent pour leurs grades car le film ne met même pas l'accent sur eux, c'est clairement April O'Neill qui tire toute la couverture. Au point même parfois de faire office de Deus Ex Machina, lorsque les Tortues sont mis en péril c'est toujours elle qui vient leurs sauver la mise, eux ne sont réduit qu'aux sidekicks "rigolos" qui parfois offre des scènes d'actions molles et inintéressantes. Tout cela porte donc un constat trouble de notre époque car il faut néanmoins reconnaître que ces nouvelles Tortues sont les héros de leurs temps e qu'ils ont donc régresser en fonction de l'époque qui les définis car dans les années 90, les divertissements était d'un tout autre calibre et cela me fais peur de voir que les enfants présent dans la salle lors de la projection on rit et ce sont émerveiller devant ce film. Un film qui ne fait que l'apologie de la paresse et de la beaufitude qui a pourtant le devoir d'éduquer les nouvelles générations surtout que la morale du film est plutôt trouble car là ou certains peuvent voir un message touchant sur la famille, j'y vois plutôt un message totalitaire qui privilégier l'unité au lieu de l'identité car si tu veux te démarquer du groupe tu es forcément une personne aigri et colérique alors que si tu rentre dans le rang là ou est ta place, c'est seulement là que tu connaîtra le succès. C'est n'est donc plus un message sur la fraternité car ici les Tortues n'ont pas de personnalités et ne sont que les ombres de ce qu'elles étaient autrefois.
En conclusion Ninja Turtles est un très mauvais film qui non seulement à violer mon enfance pendant presque deux heures mais qui en plus est proche du bourrage de crâne régressif destiné aux enfants. Les intentions sont donc honteuses mais le film souffre aussi d'une narration chaotique, d'une histoire ridicule, d'une mise en scène insignifiante et mauvaise malgré un rythme bien géré et un Will Arnett convaincant. Donc faite plutôt voire à vos enfants la trilogie originale, aussi perfectible soit telle ce sera toujours mieux que de leurs montrer ce navet sans âme qui les abrutira surtout qu'ici c'est presque un crime de payer pour voir ça.