Cowabunga les amis ! Sachez que, pour une fois, on va spoiler le film à mort, principalement sur les origines des tortues. Donc si vous voulez pas lire, on comprendra. Sinon vous verrez, c’est assez nawak les nouvelles idées. Bien, donc Leonardo, Raphael, Michelangelo et Donatello sont de retour pour casser du Shredder ! 30 après leur première apparition dans le comics de Kevin Eastman et Peter Laird, que sont devenus nos héros préférés dans cette nouvelle génération produit par Michael Bay ?

Déjà, ils sont à l’image de la nouvelle April O’Neil, joué par Megan Fox : botoxés à mort. Tellement d’ailleurs qu’un sale nez leur a poussé au milieu de la tronche, c’est dire. Ils ont également foutu trop de stéroïdes dans leur pizzas, car même Dwayne Johnson à côté, c’est un petit zguègue ! Le parti pris ici n’est donc plus Ninja Turtles, mais Ninja Mutants.

Pire, nos petites tortues toutes mignonnes et naïvement drôles des années 90 dans Les Tortues Ninja de Steve Baron, ou encore dans la série d’animation, sont devenues ni plus ni moins des putains de blaireaux qui se la pètent. Ça fait du beat-box dans les ascenseurs, ça te fout des colliers, des écouteurs, des lunettes de soleil et autres artifices ridicules un peu partout, et même Michelangelo veut à tout prix se taper Megan Fox (elle est bonne, ok, mais t’es une tortue bordel ! C’est dégueu ! Et pas marrant en plus !).

Du coup, pendant la projection, on a un peu assisté à un viol cérébral. On a absolument rien retrouvé de notre jeunesse. Et même si les personnalités des tortues restent intact (Leo est le chef, Raph le rebellou de servie, Mickey le pendant comique et Donnie le geek), le respect de certaines traditions font de la peine. Le Cowabunga ? Il arrive comme un cheveu sur la soupe. Les pizzas ? Une seule et unique scène y fait référence, de surcroît stupide dans le mauvais sens du terme.

Place donc à cette nouvelle génération, où Splinter (d’une mocheté absolue) n’apprend pas les arts martiaux au japon dans un dojo en mimant son Maître, mais dans les égouts via un livre sur le Ninjutsu (c’est tellement plus classe…). Où Megan Fox a en fait passé son enfance avec les tortues, et c’est même elle qui leur a donné leurs noms (c’est un détail, mais y’a de quoi chialer…). Où Donatello porte des lunettes (ben faut bien que ça serve d’avoir un nez maintenant !).

Bref, les origines dans Ninja Turtles ont été totalement remanié. Ces changements, par rapport à avant, ne sont pas la cause de notre déception, étant donné que plusieurs auteurs ont imaginé différentes histoires (que ce soit en comics, films ou même manga). C’est plutôt que celles-ci sont mauvaises, tout simplement. On ne remettra jamais en cause la crédibilité du récit vu qu’on est devant quatre tortues géantes qui combattent des vilains, mais on aurait aimé quelque chose de plus poussé, de moins cucu..

Parce que là, on a affaire à un blockbuster carrément vide, sans âme, pas très drôle, et encore moins intéressant. Les héros n’ont aucune profondeur, et c’est limite Megan Fox qui tire la couverture puisque l’histoire est basé sur son passé à elle. Ajoutez à ça des rôles secondaires exaspérants comme Will Arnett en tête (le cameraman d’April, insupportable) ou un méchant qui a pour but d’amasser tout plein d’argent (alors que le mec croule déjà sous le pognon) et vous obtenez ce que fait de pire le gros spectacle bourrin américain.

Seulement, est-on en droit de dire que nous avons détesté Ninja Turtles ? Il faut savoir malgré tout prendre du recul, et éviter la comparaison avec les oeuvres de notre enfance. La tentative du film d’animation en 2007, TMNT : Les tortues ninja, n’étant franchement pas convaincante elle non plus, il faudrait voir à élargir nos points de vue. Et il y a quand même deux trois petites choses à sauver là-dedans.

A commencer par le spectacle. Les scènes d’action n’ont rien de révolutionnaire, mais il se trouve que la recette fonctionne ici. Des ralentis à gogo (certains sur Splinter sont quand même à vomir), des cascades impressionnantes, des combats un minimum réussi, le tout filmé avec une certaine fluidité. Les affrontements au corps à corps bénéficient de plans larges, et même assez longs, ce qui évitent le charcutage illisible du montage « cut » toute les secondes.

Par exemple, le combat final contre Shredder est une bonne surprise, et mélange sympathiquement techniques d’arts martiaux et gigantisme numérique. Par ailleurs, notons que l’armure du grand méchant de métal est un peu tout much, mais s’inscrit dans une logique imparable de « c’est moi qui est la plus grosse ».

A l’image de la grosse séquence de poursuite sur la montagne enneigée, Ninja Turtles s’en donne à coeur joie pour fournir un divertissement saisissant. Et ça se ressent dans l’ambiance décontracte du film, où les vannes pleuvent, même si on doit être à 10% pour celles qui fonctionnent vraiment. Et si, il est vrai, qu’après avoir visionné ce Ninja Turtles 2014 on oubliera très vite de quoi ça parlait, on passe un moment agréable, sans prendre son pied, mais sans cracher dessus non plus. En gros, on dira simplement « c’est pas terrible ».

POUR LES FLEMMARDS : Totalement inintéressante, cette aventure « new generation » apporte des héros sans âme, des looks immondes et des idées très mauvaises, pour un divertissement qui l’est un peu moins.
Djack-le-Flemmard
4

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le 29 oct. 2014

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