Voilà, j'ai revu No Country for Old Men. J'en gardais un très bon souvenir, mais après 2 ans sans visionnage je m'étais persuadé qu'il n'était finalement pas si magistral que ce qu'il me semblait. Et bien après l'avoir revu, je peux confirmer que j'adore ce film.
La première heure est probablement l'une des meilleures de l'histoire du cinéma. Josh Brolin a une classe folle, et ce même avec une moustache et une panoplie de bon texan, et Javier Bardem signe son meilleur rôle en tant que psychopathe sanguinaire, armé d'un fusil d'abattoir et d'une coiffure des Beatles. Leur face à face à distance, passionnant, inquiétant et plein de suspens, atteint selon moi son paroxysme au bout de cette fameuse heure de film.
J'insiste sur ce point, car si le film était resté de cet acabit ma note aurait été de 10. Seulement le film perds un peu en tension jusqu'à un évenement assez décevant :


la mort de Llewelyn. Ce n'est pas tellement le fait que le personnage meurt, car un happy end aurait été beaucoup trop simple, (et puis cela reste une adaptation après tout) mais plutôt le fait qu'on nous serve ça sur un plateau, au bout d'une fusillade dont l'on n'entend que les sons, conclut par un "ouais bon beh voila, il est mort. Surprenant hein ?"


Un point qui revient souvent dans les critiques négatives et que je ne comprends absolument pas, c'est la question du rythme. Le film a été critiqué car il était lent. Moi même qui ait tendance à trouver un film ennuyeux très facilement, je ne comprends pas comment on peut qualifier ce film de lent ? Le montage est au contraire très rapide, et à part une ou deux scènes concernant le personnage de Tommy Lee Jones, le film défile à une vitesse folle et je ne m'ennuie pas une seule seconde.
Il faut néanmoins parler d'un autre point qui sers beaucoup le film : la photographie. Roger Deakins fait un travail somptueux, avec des nuits qui ressemblent vraiment à des nuits, et on reste scotché à l'écran rien que pour la beauté des images.
Pour conclure, j'ai au final très peu de mal à dire de cette oeuvre des frères Coen, qui reste un pur bijou de réalisation, de suspens et de performances d'acteurs.

Redas
9

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le 27 juil. 2016

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