Merde. Michael Bay, pour moi, c’était le mec derrière Transformers, Armageddon, Bad Boys, The Island. Des trucs pas franchement inoubliables. "The Rock" était bien, c’est vrai mais ça date des années 90 (il faut voir la vérité en face, ça veut dire que c’était y’a longtemps). Autant dire que quand on m’a dit "Le prochain Michael Bay promet d’envoyer du bois", je me suis dit qu’il y avait un problème dans l’écran. Comment Zoidberg, qui n’est pas fan des films d’action gratuit à gros boobs ou avec du vieux sentiment guimauve derrière une fusillade, pouvait-il me dire "tu vas kiffer le prochain Michael Bay" sans se moquer de moi… Comment ?


J’ai regardé le trailer et j’ai vu Marky Mark. J’en ai oublié qu’il s’agissait d’un film de Michael Bay. Puis j’ai vu Dwayne Johnson. Puis le reste du trailer. Et à la fin, j’ai demandé : "qui c’est qui a fait ça ?" Et Zoidberg, le sourire aux lèvres, les étoiles pleins les yeux, m’a dit "oui hein !" sans en répondre d’avantage. Dans ma tête, il ne restait plus que "il faut que je vois le film avec Marky Mark et The Rock".


Marky Mark est un mec qui croit au Fitness. Pas vraiment comme il croirait aux régimes Weight Watchers, mais plutôt comme Christine Boutin croit en Dieu. Pour lui, c’est plus qu’un mode de vie, c’est une religion, c’est ça et rien d’autre. Et tous ceux qui gâchent leur potentiel à se faire des muscles, ce sont des loseurs. Marky Mark, un peu comme Christine Boutin, a également une seconde passion. Si celle de Christine est de raconter des énormités sur Twitter, celle de Marky Mark est de se faire de l’argent. Pourtant, être un mec qui fait du fitness, ça rapporte pas des masses de pognon, bien qu’il ait des supers idées marketing qui réussissent attirer de la clientèle dans la salle où il travaille.


Parmi ses nouveaux clients, Marky Mark hérite d’Evil Monk (super riche et hyper odieux) qu’il doit coacher. Marky Mark fait le rapprochement entre son envie d’argent et le pognon qu’Evil Monk se vante d’avoir.
Pas de bol. Marky Mark est vraiment con. Il repense aux pièges que Coyote tend à Bip-Bip. Il se dit que Coyote a de bonnes idées mais qu’il n’a juste pas de chance d’être face à un adversaire aussi rapide. Il repense à Evil Monk, qu’il pourrait écraser comme une mouche avec ses gros muscles. Il se dit "moi aussi je pourrai faire comme à la télé" devant son épisode hebdomadaire de Bioman. Et puis il réalise que seul, c’est faisable mais risqué mais qu’avec deux partenaires, comme dans Bioman, y’a moyen de moyenner (tavu).


Il s’entiche de son pote black à petite bite qui est aussi con que lui mais qui veut pas trop faire de trucs illégaux et de The Rock, l’armoire à glace débile et naïf au grand cœur qui se trimbale avec son t-shirt #TeamJesus. La parfaite Dream Team. J’insiste sur le mot "dream" parce qu’à plusieurs moments du film, on croit rêver. J’ai d’ailleurs apprécié qu’on nous rappelle que ce film est inspiré d’une histoire vraie. Jamais on pourrait imaginer que des gens soient aussi cons.


Forcément, si on vous raconte l’histoire de 3 cons qui kidnappent un mec riche odieux pour lui piquer son pognon, vous vous doutez bien qu’ils ne parviennent pas à s’échapper et à vivre heureux avec beaucoup d’enfants (ou de sachets de cocaïne pour certains). Donc je vous épargnerai le récit de nos trois héros, je ne veux pas vous pourrir le film car il est absolument impératif que vous le matiez.


Quant à la qualité technique du film, j’ai bien envie de vous dire que j’ai kiffé la scène où tonton Michael nous montre l’action simultanée dans deux pièces différentes d’une baraque à l’aide de son petit effet "camera circulaire" comme dans Bad Boys. De plus, les couleurs sont belles, les plans sont beaux et recherchés, loin des films d’action où on fait tout pété sans raison, où on cadre n’importe comment. C’était vraiment une excellente surprise.
J’ai aimé le jeu des acteurs aussi., surtout celui de Dwayne Johnson qui montre encore ici qu’il n’est pas qu’une montagne de muscles mais un véritable acteur. Quel plaisir également de retrouver Marky Mark, d’apercevoir Senior Chang, de détester Tony Shalhoub, de suivre Ed Harris, de plaindre Rebel Wilson,…


On ne peut décemment pas rester insensible à ce film (notez que je n’ai pas dit qu’on était obligé de l’aimer). Ou alors on est encore plus débile que les personnages du film. Ça serait quand même assez inquiétant.

Miloon
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le 27 août 2013

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Miloon

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