La réputation de Darren Aronofsky n’est plus à refaire (Requiem For A Dream, Black Swan, The Wrestler…). Il est porteur d’un projet audacieux qui ne vante que le mérite de redécouvrir un mythe biblique. Mais la force de l’habitude peut admettre des défauts incontournables.
Majoritairement visuel, le décor proposé est à première vue acceptable. On suit les objectifs dans une forme plus agressive, sans trop en déborder. Mais que devient le cœur d’un récit, adapté au cinéma ?
On rappelle alors Russel Crowe au casting pour compenser la difficulté d’appréhension. Son charisme ne peut que satisfaire au rôle de Noé, personnage qui se veut ambitieux. Or, la compréhension se traduit par moment manière très complexe. On met en avant ses pensées, ses contradictions, et surtout ses « valeurs » sur l’existence de leur monde et de la vie. Ce qui est nécessaire au vu de la destinée qu’il se doit d’encaisser : le déluge.
Même si son dynamisme n’atteint pas toujours son entourage, elle présente des failles évidentes dans ses décisions. Et il ne faut en aucun cas négliger l’amplification sonore de Clint Mansell, maintenant chaque moment à son intensité d’origine.
Naameh (Jennifer Connelly), Ila (Emma Watson), Mathusalem (Anthony Hopkins), Ham (Logan Lerman) et Shem (Douglas Booth), toute une famille que l’on observera jusqu’au bout de leur pensée, afin d’identifier la part d’humanité qu’elle présente. A la différence de Noé, dont ses actes sont à suivre, il n’engage que leur part de bonté et de solidarité. Entre l’apocalypse et ces clichés de l’humanité, on arrive à s’identifier auprès des pêchés que l’on partage tous…
Une leçon de vie ouverte de la bible sur les valeurs d’une vie, mais parfois trop rapproché à un sens unique de la religion. La flexibilité des paroles ne laisse place qu’à des jugements radicaux de l’existence même.
Malgré ce fait, on en garde un divertissement fort sympathique si l’on s’accroche au genre.
Une œuvre qui ne s’élève malheureusement pas à la hauteur de ce que celle-ci prétendait être…