Étrange remake que celui d'Herzog. Tantôt filmé de manière naturaliste, tantôt de manière surréaliste. Et ce mélange des genres nous amène à contempler une œuvre difficilement compréhensible aujourd'hui.
De magnifiques moments de poésie morbides (les beaux paysages se transformant en décor d'horreur au rythme d'une musique baroque, les scènes de nuit dans le château de Dracula) succèdent à des scènes à la limite du grotesque, où les acteurs jouent soit de façon naturaliste (Bruno Ganz) soit de façon trop théâtrale (Isabelle Adjani, Klaus Kinski). Scènes filmées sans inspiration me rappelant les téléfilms pour enfant de ma jeunesse.
Au final le film ne se révèlent jamais aussi beau que dans les moments sans dialogue où la musique inquiétante porte les images de l'horreur (les premières images du film sont terrifiantes, les chauves souris filmées au ralenti). C'est peut-être là le meilleur hommage à la version de Murnau de 1922.