J"ai failli appeler ce petit texte "Un film à claques ?" ; le point d'interrogation étant mis par indulgence envers ce film parfois énervant pour les probables bonnes intentions de la metteuse en scène Valérie Donzelli qui tient le rôle principal, celui d'une jeune architecte, Maud Crayon, malmenée par son patron et bousculée dans sa vie conjugale et sentimentale. Par le plus grand des hasards, Maud remporte le concours lancé par la mairie de Paris pour la reconfiguration du parvis de Notre-Dame. Se suivent des scènes assez drôles, mais sans plus, sur l'arbitraire qui préside au choix des projets municipaux et sur la façon dont se fait le suivi des travaux. On se moque tout autant d'Anne Hidalgo que de son premier adjoint, du monde de l'art contemporain, des avocats... Mais les difficiles relations de Maud avec son mari, dont elle est séparée, avec l'ancien ami de jeunesse qu'elle vient de retrouver, avec ses enfants ou sa belle-soeur (sa gynécologue de surcroît) tiennent une place importantes si ce n'est centrale dans un récit qui traite aussi des angoisses de la maternité.
Et puis il y a les claques (voir plus haut) qui arrivent là où on ne les attend pas... C'est surprenant et cela fait rire.
Notre-Dame souffre de la faiblesse des dialogues, du jeu vraiment trop caricatural de certains acteurs (le patron de Maud, son avocate), d'une photographie très quelconque pour les scènes d'intérieur mais encore plus pour les extérieurs dans les rue de Paris (qui sont presque laides).
Un vrai moments de grâce toutefois vers la fin de ce film inégal : la danse endiablée de la famille américaine.