Après Totally Fucked Up et The Doom Generation, ce dernier opus de la « Trilogie de l'Apocalypse Adolescente » comme l'aime la citer le réalisateur Gregg Araki, nous propulse dans un tourbillon de folie à ne pas mettre devant tous les yeux. Toujours aussi irrévérencieux, déroutant mais aussi poétique et minutieux, le réalisateur indépendant décide avec son sixième film d'aller encore plus loin dans ses thématiques et son style visuel.


Le long-métrage raconte ainsi plusieurs histoires qui s'entrechoquent, plusieurs destinées qui vont s'achever dans les jours à venir : un jeune hétéro désillusionné se rend compte de sa vie merdique et qu'il est peut-être bisexuel, une fille se fait violer par une ex-star de la TV qu'elle croyait romantique, un couple refoulant la mort s'adonne aux plaisirs sexuels les plus dingues, des extra-terrestres enlèvent des adolescents... Nowhere flirte avec tous les genres et nous fracasse les pupilles.


Additionnant les scènes choc, parvenant à instaurer une ambiance aussi glauque que flashy, dirigeant ses jeunes acteurs avec confiance et fermeté, Araki dépeint une nouvelle fois la jeunesse perdue d'une Amérique volage, nourrie à la télévision et à l'adrénaline, incapable de se situer dans une époque sans limites qui file aussi vite que le vent. Usant de son génie créatif et d'une totale liberté d'expression, Gregg Araki continue de nous exposer son talent à travers un teen-movie sous acides cinglant et démesuré.

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le 9 avr. 2019

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