Numéro 9 par Franzie

Tim Burton n'est rien d'autre que producteur, et son nom est agité en grand pour attirer le spectateur. Shane Acker a réalisé un court métrage bien ficelé, au scénario sommaire, qui a fait son gros succès. Fort de cette expérience, on lui donne les moyens de réaliser un long métrage, et fausse bonne idée, il reprend son court pour en faire la base. Et cela se sent. L'intrigue est bricolée autour d'un brouillon d'histoire dont le réalisateur n'arrive pas à sacrifier d'instants. Les personnages restent sommaires, cela manque d'émotion et l'on assiste en gros qu'à une succession de scènes d'action invraisemblables où des poupées de chiffon de dix grammes armées de cure-dents mettent en déroute une machine infernale en acier de plusieurs tonnes... Donc, oui, le spectacle est réussi visuellement, mais cela ne fonctionne pas. Déjà vu souvent dans les films d'animation : visuellement réussi, scénaristiquement pauvre, émotionellement raté.