NYMPH()MANIAC VOL:2 DIRECTOR'S CUT

Et voilà le volume 2, la suite et fin d'une fresque époustouflante écrite et réalisée par un pur génie nommé Lars Von Trier.
Ce volet qui une fois non "amputé" dure 2h50 est bien plus hard et glauque que son précédent, on oublie ici la jeune Joe qui ne savait pas encore très bien ce qu'elle voulait pour trouver une femme sur d'elle mais encore sous l'emprise de sa maladie, si ce n'est plus. Car à la fin du premier volume la jeune Joe dit à son compagnon Jérôme qu'elle ne ressent plus rien, elle a tellement baisée qu'elle a bousillée sa chatte (je reprend à peu près les termes du film). Ici nous la suivrons dans les pires situations où elle ne cherche qu'une chose, retrouver son plaisir, la double pénétration, le sadomasochisme, tout y passe pour elle, elle ne recule devant rien pour retrouver la seule chose qui la fasse se sentir vivante.

Un volume 2 très cru donc, à tel point qu'on y verra même un avortement sans anesthésie en direct live, scène inédite à la version longue, c'est certainement la scène la plus éprouvante de tout le film, voir cette pauvre Joe s'enfoncer des aiguilles et un cintre dans la touffe (pour rester poli) c'est hardcore, surtout avec ce sang bien rouge qui dégouline, vous pouvez vomir, allez y...
Et comme si c'était déjà pas assez violent Lars nous affiche également l'acte sous forme d’échographie, ce qui fait qu'on voit bien les aiguilles à l'intérieur, on verra même le fœtus sorti baigner dans une mare de sang.
Ouais je sais, ça pique à l'intérieur de vous, faut dire que je raconte bien aussi.

Joe continue de raconter sa vie à Seligman au saint de cet appartement, pour raconter les différents chapitres de sa vie elle les associent comme l'a suggéré le personnage de Seligman au début de l'histoire à des objets présents dans la pièce. Ce qui d'une part permet à Seligman de mieux comprendre les actes de Joe grâce aux métaphores liés aux fameux objets et d'une autre ça permet à Lars d'ajouter un ton comique à toute son histoire. Rien que le premier chapitre, où Joe raconte son concours très spécial dans un train et que lui associe le tout à la pêche à la mouche, ce qui offre des moments cocasses et une certaines légèreté au milieu de l'histoire glauque de Joe.
Chaque chapitre est donc associé à un objet, dans l’ordre nous avons donc la pêche à la mouche, suivi d'une fourchette à gâteaux, un tableau avec inscrit "Mrs. H....", un rapport avec la mort du poète Edgar Allan Poe, un morceau de musique de Bach, un tableau en rapport avec l'église de l'orient, un miroir et une tache de thé rappelant un pistolet.
Faut quand même avoir de l'imagination pour associer des actes humains et sexuels avec ces choses là, on peut également trouver que c'est une sacrée coïncidence de trouver autant de points communs entre la vie tourmentée d'une femme et de simples objets, ça peut même paraître ridicule que par exemple la tache de thé au mur représente exactement la forme d'un pistolet au moment même où elle en a besoin pour son histoire. Mais il est évidement que ce ridicule est voulu par Von Trier, tout est millimétré avec lui, d'ailleurs pas mal de choses dans l'histoire de Joe sont invraisemblables, on ne sait donc pas tout comme Seligman si elle dit vraie, si elle n'invente pas un peu, en fin de compte on ne saura pas si tout est vrai, et c'est ça qui est fort aussi, au fond que ce soit vrai ou pas, c'est pas bien grave, c'est surtout notre réaction qui compte tout comme celle de Seligman.

De toute façon quand on regarde le film en entier on se rend compte que Lars part dans beaucoup de délire, si on prend chapitre par chapitre on a (de mon point de vue) avec le premier la bêtise et la fouge de l'adolescence, l’immaturité et l'envie de s'amuser, avec le second c'est une sorte de comédie romantique, avec le troisième c'est la fameuse pièce de théâtre dont je parlais dans la critique du volume 1, dans le quatrième c'est le pur drama familiale filmé en noir et blanc, le cinquième est un genre de morceau de musique où les morceaux de vies s'assemblent comme différents instruments, le sixième c'est la recherche du plaisir dans la souffrance, le septième relève presque de l'horreur où tout est une menace sexuelle, et le dernier est certainement le plus dingue le film de gangster.
Voilà pourquoi il est impossible de prendre ce film au sérieux, si on le prenait vraiment au sérieux on irait directement se jeter par la fenêtre, Lars s'amuse à nous provoquer avec finesse et ingéniosité.

Je voulais aussi revenir sur le "Mrs. H" dont j'ai fais part plus haut, c'est également le titre du chapitre 3, mais je me tourne vers ça pour dire que la plupart des personnages du film sont souvent référencés par la première lettre de leur prénom, comme Joe raconte son histoire à un inconnu elle n'utilise que la première lettre des prénoms, la plupart du temps en tout cas car Jérôme et quelques autres sont souvent appelés par leur prénom, mais sinon nous avons à faire à des Mrs. H donc ou encore à K, L, P, B, enfin vous voyez quoi. D'ailleurs sur les affiches orgasmiques promotionnelles on voyait les acteurs avec la lettre de leur personnage inscrite au dessus d'eux.
Bon je veux bien reconnaître que ça n'est pas le plus important mais je voulais en parler.

Pour revenir à ce que je disais dans la critique du volume 1 à propos du faite que Lars se retrouve un peu en les personnages de Joe et Seligman, il est vrai que c'est le cas, j'avais plusieurs fois entendu ça de la part de critiques de cinéma, il est vrai que l'opinion et la mentalité de Lars Von Trier se retrouve souvent dans les propos de ces deux personnages.
Rien que vers la fin de ce volume où Joe parle de Hitler, ça renvoi directement à ce qu'avait dit Lars durant la conférence de presse de Mélancholia à Cannes. Ou encore du coté de Seligman qui ne comprend pas bien les gens car il ne connait rien à la vie, les seules choses qu'il connait sont inscrites dans des livres, et on sait tous bien qu'on ne peut apprendre la vie dans les livres. Donc Lars montre d'un coté qu'il ne comprend pas bien l'humain et d'un autre qu'il le méprise, enfin c'est plus fin que ça et plus complexe, c'est difficilement déchiffrable car aucun des spectateurs que nous sommes ne connait vraiment l'homme qu'est Von Trier. Je sais juste, ou du moins j'ai l’impression comme certaines personnes qu'il se filme à travers ces personnages, et une chose peut servir de preuve à mon avis, durant le volume 2, au moment où Joe et Selig parle des miroirs, on se retrouve nous spectateur face à un miroir, j'ai eu du mal à voir ce qui se refléter, et je me suis rendu compte qu'en faite c'est la caméra, et des bras à coté, sans doute ceux de Lars, ça dure très peu de temps mais c'est à mon sens une sorte de preuve quant à la théorie cité plus haut.


J'avais aussi parlé de l'addition 3 + 5 durant le premier volume, il s'agit des coups que Joe a prit pendant son dépucelage, pour rester poli, 3 coups par devant et 5 coups par derrière, et cette addition fait aussi parti de la célèbre suite de Fibonacci d'après Seligman, et d'après un critique français ça pourrait aussi faire référence au faite que le premier volume du film contienne 5 chapitres et le deuxième 3, en gros 5 + 3 qui à l'envers donne 3 + 5.
Ça peut également paraître peu important mais je tenais à le dire quand même.

En parlant des coups prit par Joe, j'en viens à une partie plus intéressante, les effets spéciaux, car oui il y a des trucages numériques dans ce film, on ne les remarques pas n'est-ce pas ? Incroyable ! Non sans rire, je trouve ça incroyable ce qu'on arrive à faire de nos jours avec le numérique, ici les effets spéciaux ont servis lors des scènes de sexes, car aucune n'est simulée. Chaque scène de sexe est réelle, d'où le faite qu'on pourrait croire à un porno, mais il ne faut pas confondre film porno et plans porno.
Pour faire court, le bas du corps des acteurs du film sont en faite ceux d'acteurs porno, la scène de sexe est tournée une première fois avec les acteurs porno et ensuite les acteurs du film refont les scènes en simulant l'acte, et le haut de leur corps est incrusté ensuite au montage sur celui des acteurs porno. Je trouve ça fascinant, surtout qu'on ne voit aucune différence, on croit vraiment que c'est les acteurs qu'on suit durant le film qui pratiquent l'acte, voilà pourquoi les plans explicites sont importants, pour qu'on croit vraiment que ce sont les personnages qui font l'amour..

Un montage numérique qui m'amène à parler du niveau technique du film, pour parler du montage en lui même il est comme à l'habitude de Lars brutal, les cut sont pas raccords, les acteurs passent d'une position à une autre en un clin d’œil, enfin bon c'est le style de Von Trier, un style qu'il utilise toujours à la perfection, ça pourrait paraître amateur et stupide mais quand c'est un maître qui a quasiment inventé le style derrière ça ne peut qu'être bon.
Pour ce qui est de la réalisation, bah elle ne déroge pas à la règle, Lars s'offre comme toujours pas mal de plans caméra à l'épaule, mais il sait également comme avec "Mélancholia" offrir des plans fixes sublimes. Je n'ai jamais pu critiquer la maîtrise de ce bon vieux Danois et ce n'est certainement pas maintenant que ça va commencer.
De plus plusieurs styles sont utilisés au cour du film, que ce soit caméra à l'épaule avec une image granuleuse, ou une image noire et blanche, voir même un format différent de celui du reste du film, Lars s'amuse clairement avec cette oeuvre, il mélange un peu tout ce qu'il a déjà pratiqué, c'est une sorte de best of de sa filmographie avec une histoire fabuleuse et d'une richesse impressionnante.
C'est à se demander ce qu'il pourrait bien faire après ce film, j'en ai aucune idée, il prépare pour l'instant une série mais en terme de film il se pourrait qu'il arrête, ce qui d'un coté serait triste mais d'un autre son Nymphomaniac clôturerait sa filmographie en apothéose, "une fresque et puis s'en va", en quelque sorte.
Et même Jørgen Leth qui a réalisé "Five Obstructions" avec lui trouve que c'est une sorte de film testament où il a voulu montrer tout ce qu'il était capable de faire, et il n'a pas tort.

Pour revenir à la réalisation, je suis un grand amateur des incrustations dans les films, que ce soit des dessins, des images ou même des textes, et ici je n'ai pu que me régaler, Lars se lâche totalement et incruste un nombre conséquent de chose, que ce soit des images d'archives ou des dessins comme celui de Achille et la tortue, ou encore des calculs comme le fameux 3 + 5, et puis pas mal d'images d'archives servent aussi les métaphores, ce qui en plus d'être quelque par éducatif est divertissant.

Et puis y'a aussi les décors, que ce soit un simple appart miteux où un forêt enneigés le tout est impeccable, c'est choisi avec précision et justesse, voir une mise en scène aussi forte et soignée que celle de Von Trier prendre vie dans des décors qui peuvent paraître si simple et pourtant. Oui je trouve qu'un appart miteux est un bon décors, de toute façon n'importe quel décor bien fait que ce soit une baraque pourrie ou des paysages resplendissants, du moment que c'est réaliste et bien décidé n'importe quel décors peut être impressionnant.

Pour ce qui est de la bande son, nous avons la plupart du temps à faire à de la musique classique, que ce soit dans le premier ou second volet, même si dans le premier nous avions également quelques autres morceaux comme celui de Rammstein absent de ce volume, nous sommes bordé la plupart du temps par du violon et du piano, du Bach, du Beethoven et nous retrouvons même le thème principal de "Antichrist", et à la fin du second volet, donc à la fin du film quoi, Charlotte Gainsbourg elle même nous chante Hey Joe sur le générique, très belle musique.
En gros, Lars mélange un peu les genres même si le classique prime, ce qui n'est pas une mauvaise chose vu les morceaux, et ça ne fait que rajouter une certaine poésie à cette fresque déjà en elle même assez poétique.

En parlant d'Antichrist, certaines scènes de Nymphomaniac sont quand même clairement ressemblantes, si je ne devais donner qu'un exemple ce serait la scène où le fils de Joe... (oui elle a un fils) ...s'approche du balcon, la neige tombe et la musique d'Antichrist débarque même à ce moment là, ça rappelle plus que nettement l'ouverture de ce dernier où le gosse se jette par la fenêtre alors que la neige tombe.
Et oui, le personnage de Joe a un fils, ce qui m'a également étonné car je ne m'y attendais pas du tout, sa relation avec lui est très difficile vu le manque d'amour qu'elle a en elle, mais je n'en dirais pas plus sur ce point.
Par contre il y a une chose à laquelle je m'attendais, la fin, que je savais malheureusement déjà, c'est de ma faute j'en suis conscient, je n'aurais pas du fouiner sur internet avant de le voir, et quel final quand même, pendant plus de cinq heures Von Trier nous évoque des choses sur la nature humaines, il fini par dire que l'humain n'est pas si mauvais alors qu'au début c'était le contraire, Joe pense être un monstre et grâce à Seligman elle comprend que non, que l'humain n'est pas forcement mauvais, et là BIM, un retournement de situation arrive et élimine tout ce que Lars nous raconte depuis le début.
L'humain est mauvais, c'est tout, la relation entre Joe et Selig n'a fait qu'évoluer au long de cette nuit paisible, pour au final exploser, violemment même, et Lars fait comme au début de son oeuvre, il nous présente un écran noir où seul le son est à notre disposition, plusieurs bruits retentisses et on imagine très bien ce qu'il se passe.
Un final qui en a déçu plus d'un, moi je ne vois pas comment je pourrais être déçu, simplement déçu d'avoir su la fin avant de la voir mais bon ce n'est pas ça qui gâchera le faite que ce film est une pépite et certainement le meilleur de son réalisateur.


Bon, il est temps de parler casting, Charlotte Gainsbourg en tête se retrouve pour la troisième fois sous la direction de ce bon vieux Danois, elle porte toute cette oeuvre avec un talent extraordinaire, je ne sais pas bien quoi dire en faite, je n'ai ici aussi que des compliments à faire. Elle arrive à nous captiver avec son histoire pourtant pas jouasse, elle incarne à la perfection son rôle de Joe, Joe qui est le prénom de sa fille, dans la vraie vie bien sur, j'imagine la tronche de la gamine qui verra ce film plus tard, déjà voir sa mère en sandwich entre deux noirs ça va pas être joli mais de savoir que son personnage a le même nom qu'elle c'est encore pire.
Stellan Skarsgård, très vieil ami du réalisateur porte le rôle du fameux Seligman, un homme cultivé, puceau et à la vie pas très joyeuse, en gros c'est la personne parfaite à qui se confier, voilà pourquoi Joe le fait, et Stellan comme toujours chez son ami est grandiose, il donne à son personnage une culture mais lui enlève également son coté humain, car bien que Seligman compatisse à la vie de Joe, il n'y comprend pas grand chose, il ne connait rien à la nature humaine, en gros c'est une sorte de livre où Joe écrirait sa vie.
Deux excellents acteurs et je pèse mes mots, ils sont accompagnés par de nombreuses personnes comme le jeune Jamie Bell, ça fait bizarre de voir le petit Billy Elliot dans un rôle si malsain, et pourtant il y excelle. Mia Goth, jeunette très talentueuse que je découvre ici, elle est parfaite en gamine attachante qui n'est finalement pas si gentille. Lars retrouve un court instant Willem Dafoe qu'il avait dirigé dans "Antichrist", bon bah y'a pas grand chose à dire sur lui, Dafoe est toujours exceptionnel.
Et ce bon vieux Von Trier retrouve également ses vieux copains, il les a tous mit, on a eu Stellan Skarsgård et Jens Albinus, dans ce volume nous avons en plus Udo Kier et Jean-Marc Barr, un indice de plus que ça pourrait être son dernier film, il inclut ici tous ses amis.
D'ailleurs en parlant de Udo, la scène du restaurant où il joue le serveur est assez drôle, il s'agit d'une question de cuillère et de vagin, mais je n'en dirais pas plus.


Ah c'est fou tous les compliments que je pourrais faire, mes deux grosses années d'attentes n'ont pas été vaines, voir une fresque aussi riche, complète et aboutie de la part d'un de mes réalisateurs préférés ça fait tout de même du bien.
Que dire de plus, je ne sais vraiment plus là, je pense en avoir assez dit en même temps, je pense également avoir démontré mon amour pour le cinéma de Lars Von Trier et de ce film. J'avoue également que j'avais très peur de cette critique, que ce soit celle du volume 1 ou 2, j'attend ce film depuis tellement longtemps que je ne pouvais que faire une critique digne de ce nom, et j'espère avoir réussi.

Merci encore à ce génie qui signe sa plus belle oeuvre.

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le 17 janv. 2015

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-MC

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