Dire que l'on est en présence d'un ovni, c'est peu dire. Réticent pendant longtemps à ce visionnage, je me suis pourtant laissé tenter par ce duo Jean Dujardin / Berenice Bejo, que j'ai retrouvé avec plaisir après "The Artist".
Si OSS 117 mérite mes belles paroles, c'est bien parce qu'il m'a mis face à la singularité qui est la sienne. D'abord déstabilisé par cette comédie (parodie d'espionnage), je me suis vite rendu compte que les nombreux gages faisaient mouche. Et quand je dis cela, c'est bien que les gags, loin d'être lourd (comme un nombre certain de comédies françaises) se veulent subtiles, parfois potaches voir référencés.
Dujardin y brille. Reprenant son rôle d'un garçon et une fille, il incarne parfaitement cet espion malgré lui. Tout ici respire le second degré assumé, et parmi tous ces films potaches, mais qui se prennent au sérieux, c'est rafraichissant! Oui c'est cela, c'est le mot qui convient, OSS 117 c'est rafraichissant, vous en sortez revigoré.
Il faut garder à l'esprit que le projet était risqué, s'apparentant plus à un défilé de vedettes qu'à une comédie raffinée. Pourtant, nombreuses sont les expérimentations visuelles, les petits clins d’œil, les envolées lyriques (bon là je pousse).
Si vous vouliez avoir une idée de ce qui vous attends, gardez en tête que ce film m'a beaucoup fait penser à "la panthère rose", avec ses situations plus invraisemblables les unes que les autres, son humour british, et ses personnages hauts en couleur qui se mélangent dans un cocktail, difficile à concevoir, mais qui prend et qui nous remplit de plaisir.
Alors, faites comme Sliman, foncez!