Oblivion par Enlak

Jack Harper (Tom Cruise, toujours à l’aise dans le registre du héros) est un ingénieur chargé de réparer des usines de production d’énergie sur une terre devenue invivable après une guerre contre des extraterrestres. Ils ont gagné la guerre, mais les survivants ont du quitter la planète et font route vers Titan. Avec sa partenaire, ils sont les seuls humains dans ce monde désertique, attendant de rejoindre les leurs. C’est du moins ce qu’ils croient puisque pour éviter de révéler des informations ils ont du subir un effacement de mémoire. Mais Jack Harper est un homme curieux qui ne se contente pas d’accomplir sa mission sans réfléchir, qui est animé d’un étrange attachement à ce monde dévasté, d’autant qu’il est assailli d’étranges rêves qu’il ne parvient pas à expliquer. Et il ne va pas tarder à découvrir que la réalité est bien différente, trouver les réponses qu’il recherche, chamboulant tout ce qu’il croyait être.

Première impression, les décors d’une Terre dévastée sont impressionnants. Monuments se tenant debout au milieu de landes de sable recouvrant tout, ruines d’immeubles, ce monde post-apocalyptique est saisissant. Le design des vaisseaux est soigné, que ce soit les usines de production d’énergie, les aéronefs ou les drones. Il y a une première phase de découverte où l’on découvre la mission de Jack, la technologie à sa disposition, sa relation avec sa partenaire.
S’ensuit une phase de tension lorsqu’il se rend compte qu’il y a des éléments étranges qui ne collent pas avec ce qu’il croit. On suit le héros et on attend comme lui d’obtenir enfin des réponses, savoir ce qu’il en est réellement.
Enfin en dernière partie les révélations sont données, quelques surprises, avec des scènes d’action efficaces servies par une musique rythmée, course poursuite haletante en aéronef et tir à la mitrailleuse contre des drones bien armés.
Certes l’histoire n’est pas foncièrement original, les thèmes sont des classiques de la SF (extraterrestre, monde post-apocalyptique, effacement de mémoire) et on déjà été exploités à plusieurs reprises ailleurs (comme c’est toujours le cas en fait), mais s’avère malgré tout prenante.
Quelques éléments imprévisibles et un peu clichés, mais on pardonnera.

« Oblivion » se trouve donc être un film maitrisé, des effets spéciaux réussis assorties à une histoire efficace, qui prend le temps de se mettre en place et de découvrir le décor des futurs événements, plutôt que d’être un blockbuster remplis d’effets spéciaux pour nous en mettre plein la vue. L’intérêt suscité par la bande-annonce était donc justifié.