Avec ptit Tom, on fait toujours une bonne équipe.

"Cruise les bons coups" :
Tom cruise a vraiment du flaire. Après « Minority Report », « la Guerre des mondes » et en attendant « All you need is Kill » de Doug Liman, l’acteur ajoute un 3ème film de science-fiction à sa filmographie. Un style cinématographique qui revient peu à peu dans la lumière à l’approche d’Elysium et du prochain Star Trek.

Bref, visiblement Oblivion cartonne et c’est même l’un des plus gros démarrages dans la carrière de Tom Cruise. « L’homme » pour qui le public est toujours autant circonspect sur sa réelle nature nous montre une fois de plus qu’il est toujours au top, tant physiquement que dans son jeu. Certes, l’on pourrait reprocher à Tom Cruise d’être en pilote automatique et de nous ressortir encore et toujours sa même palette d’émotions mais mine de rien, celle-ci fait mouche dans Oblivion. « Ça fonctionne toujours » comme dirait l’autre.

C’est sans doute là que réside la qualité de cette acteur et sans doute grâce au fait qu’il ne bosse jamais avec la concurrence. En dehors de ses récentes collaborations avec Jeremy Reiner, l’étoile montante qu’il a côtoyé dans « Mission Impossible 4 » et de Colin Farell dans Minority Report il faut remonter à 1994 et « Entretien avec un Vampire » pour constater sa dernière collaboration avec une star, qui à l’époque n’en n’était qu’une en devenir : Brad Pitt. Mais voilà Tom, c’est le patron et sur les grosses productions (pour ne pas dire la majorité de ses choix de carrière) le « Monsieur » ne partage pas l’affiche et ne s’entoure que de splendides actrices. Et oui, on ne bosse pas « avec » Tom Cruise, on bosse « aux côtés » de Tom Cruise et c’est une chance à saisir lorsqu’elle est donnée car cela représente, comme pour Reiner Farell ou Pitt, un instant d’une vie dans la carrière d’un acteur de cinéma. Qui, à l’heure actuelle, peut se targuer d’avoir été sous la direction des Kubrick Spielberg, Stone, De Palma, Scott, Pollack, Redford, Mann... ? Personne. Tom Cruise n’est pas une star de cinéma, c’est aujourd’hui encore LA star de cinéma par excellence.

Je ne parlerai pas ici du scénario d’Oblivion, l’important étant vraiment d’en savoir le strict minimum sur l’histoire pour pleinement en profiter. Le second film de Kosinsky n’est pas encore LE film de SF qui sera rangé au côté de Blade Runner, mais il arrive cependant à s’immiscer sans mal au sein de ces bons petits films de science-fiction qu’ont été Sunshine, Source Code ou encorest Looper dernièrement. Kosinsky traine malheureusement toujours les mêmes défauts que sur sa première réalisation. A sa décharge, la base scénaristique de Tron à l’époque n’était déjà pas très épaisse. Ce qui a rendu ce film « culte » c’était bien entendu son aspect technique et novateur lorsqu’il est sorti en 1982 et non pas son scénario. Il faut néanmoins reconnaitre que durant toute la séquence finale de Tron Legacy, Kosinsky a su donner un côté épique et tragique au film et a accessoirement donné à la franchise un début « d’âme », ce qui n’était foutrement pas gagné d’avance lorsque l’on y repense mine de rien.

Ce petit quelque chose qui manque et qui aiderait pourtant le spectateur à s’immerger d’avantage émotionnellement dans l’histoire se retrouve dans Oblivion. Mais tout comme sa dernière réalisation, il arrive néanmoins à proposer un univers solide, magnifié par des images sublimes qui parfois arrivent à nous « toucher » avec grâce. Par exemple ce traveling au ralenti du drone qui avance sur Jack, allongé sur le sol (séquence qui me hantera encore pour un moment dans ma vie de cinéphile) est la preuve que lorsque Kosinsky veut, il peut. N’oublions pas non plus l’autre point indéniable de tout film de SF : l’univers sonore. Sur ce point, le travail a dû être colossal et le résultat s’en fait ressentir : c’est irréprochable. Le « langage » sonore des Drones ou encore celui du vaisseau de Jack sont tout simplement ahurissants. Tout ce travail acoustique autour d’Oblivion est léché comme jamais et nous procure une sensation inédite que l’on ne vit que bien trop rarement au cinéma. La bande-son du film, réalisée par le groupe M83, est elle aussi de très bonne facture. Le groupe d’Antibes n’invente rien (encore les bouuuum bouuuuum d’Inception qui ont été repompés) mais son thème principal reste agréable à entendre et quelques morceaux vraiment sympathiques comme Fearful Odds, Supercell, Waking up ou encore StarWaves se laisse écouter sans mal.

Même si le film à ses défauts, ses autres qualités s’approchent suffisamment de l’excellence pour nous faire passer un très bon moment de cinéma. La direction artistique est proprement hallucinante de beauté et le mixage sonore d’une pureté sans commune mesure ! Oblivion est bien LA dernière vitrine technologique et visuel du moment.
Ne reste plus qu’à l’architecte de trouver le juste équilibre pour entrer dans la cours des grands réalisateurs de cinéma. On prend les Paris ?

Par N.Van du groupe Madealone
madealone
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le 23 avr. 2013

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Vincent N.Van

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