Comme Lettre à Momo, mais sans avoir créé le feu sacré

[Micro-critique à chaud] Okko et les fantômes est effectivement un bon film, plaisant, plus profond qu'on ne le pense (grâce à quelques bonnes idées telles que la mythologie sur les sources d'eau chaudes, les effets de transition et la tragédie vécue par Okko).

Toutefois, on ne peut pas encore le classifier comme le "successeur de Hayao Miyazaki", la faute à un thème déjà repris une ou deux fois (la gamine qui voit des démons et les fantômes de ses proches dans une maison japonaise traditionnelle a déjà été fait en un peu mieux et plus développé dans Lettre à Momo).

Il est vrai que le dessin est très poussé et très vivant, mais qu'il aurait fallu donné un peu plus de temps pour mieux connaître les persos et les fantômes (parce qu'on a vu comment sont morts les parents d'Okko, mais pas comment les fantômes proche de sa grand-mère sont décédés). Et il faut avouer qu'il n'y a pas vraiment de suspense, le tout étant plus un film sur le deuil et le passage à l'âge adulte comme certains d'entre vous l'ont déjà dit.

Malheureusement, le reste est assez classique ou cliché (rédemption, réconfort grâce à un gâteau, séance shopping entre filles, etc.) Le pire est que les fantômes sont au final presque... dispensables vu qu'ils ne contribuent pas beaucoup à l'intrigue (tout au plus, ce sont des consciences d'Okko). Et il faut dire que "Miss Froufrous" fait très tsundere.

Toutefois la partie pardon et rédemption reste assez bien amenée, mais je pense qu'il aurait fallu aussi s'étendre un peu sur la mythologie des sources (qui parlait aussi d'esprits et de dieux loups, peut-être un renvoi à Princesse Mononoké).

On peut toutefois donner une seconde chance à Kitarô Kôsaka, à condition qu'il soit plus original la prochaine fois. Car le film va souffrir de la comparaison avec Lettre à Momo malgré un excellent effort dans l'ensemble.