Un film au postulat intriguant et au casting alléchant, Vicky Krieps en tête, mais qui pour ma part n'a pas fait mouche.
Bien que la mise en scène serve habilement l'instauration d'une ambiance trouble, on ressent comme une gaucherie dans le développement du phénomène qui croule rapidement sous les incohérences et les invraisemblances, des vêtements qui s'ajustent à la taille exponentielle des protagonistes aux réactions surréalistes de ceux-ci, qui au lieu de sombrer dans une folie pure se prennent à rationaliser, expliquant le phénomène par un virus (sic), et parviennent à se réjouir jusqu'aux larmes de la naissance d'un bébé qui n'était pas annoncé quelques minutes auparavant. On pourrait supposer que le temps est également accéléré pour leurs émotions et perceptions, théorie contredite par le fait que leur perception du temps reste, elle, inchangée...
En effet, il semble que le réalisateur s'empêtre dans un concept bancal, à l'image d'un certain Tenet. Comme dans ce dernier, la tension initiale vire assez rapidement à la dérision, à tel point que, arrivé à la moitié du métrage, on se demande s'il ne s'agit pas d'un conte absurde sur le passage du temps et l'existence, théorie là aussi contredite, par un dénouement sur-explicatif éminemment cliché qui nous ramène brusquement sur le plancher des vaches.
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