Entreprendre un remake comporte des risques. L’enjeu est la chute ou le succès. Oldboy (2014), l’adaptation américaine de l’original sud-coréen n’est que déception.
Pour commencer, le casting en soit n’a pas fait bonne impression, malgré la bonne vision de Spike Lee… Cependant, l’entrée en matière de l’intrigue ne convainc pas assez rapidement le spectateur pour qu’il s’y fonde parfaitement. A l’égard de ce détail, il a opté pour un semblant de confiance sur un projet qui l’a dominé avant même qu’il n’ait commencé.
Chacun attend effectivement une chute magistralement bien bâtit. Or, il en résulte d’un univers cohérent et d’un environnement adapté à sa mise en forme. Le thriller que l’on baptise ne doit en aucun cas définir une caricature, chose majoritairement exploitée ici.
Josh Brolin, interprète aisément le fond de la victime, or ni lui ni Elizabeth Olsen n’a démontré une subtilité dans leur rôle respectif. Bien sûr, tout n’est pas mauvais à prendre, mais la seule part qui mérite notre attention serait la signature épique de l’œuvre d’origine. Et l’association d’une toute autre société à l’intrigue offre l’ouverture d’esprit nécessaire à sa compréhension.
Un point fort qui se transforme alors rapidement en un point faible. D’où le manque « d’ambiguïté » intelligente laissant apparaitre un parcours que nul ne prendra plaisir à suivre, si l’on ne nous invite pas à nous attacher aux personnages. Et devant cette équation aux solutions prévisibles, l’émotion ne suit plus que le sobre divertissement projeté.
L’approche des scénaristes occidentaux a préféré reposer sur un style brutal qu’à des images psychologiquement fortes. Le ressenti peine à se faire entendre, ceci jusqu’au dénouement infernal qui a évolué comme chaque détail de la réadaptation.
Une initiation moins médiocre que l’on ne pense pour un spectateur lambda, au détriment d’un cauchemar devant la réalisation de Park Chan-wook !