Tobor geej

Certes, ça change du DC/Marvel de routine mais au fond, pas tant que ça...
Derrière ses allures de film indépendant, Jeeg robot nous la joue extrêmement hollywoodienne du côté de son "idéologie" nauséabonde et consumériste. On est aussi devant un panel d'acteur/trices pas forcément super-crédibles, non sans évoquer la légèreté plutôt sympathique des comédies italiennes des '70's. Sauf qu'ici, on peut sentir une autosatisfaction vaniteuse, un clin d'œil derrière le clin d'œil pour nous signifier "Je suis quand-même bien dans mon rôle, non?" "Je suis un peu une sorte de Giancarlo Giannini, je hem hem, je l'ai mélangé avec Christian Bale, comment vous trouvez?" Peut-être un peu trop de coke sur le tournage (?)

Notre super-héros est chez lui au diapason de sa télévision qu'il allume dès qu'il arrive et on a droit à de nombreuses scènes dont le son est un "journal parlé" plein de turpitudes (de moins en moins) actuelles, il ne semble pas se dégager d'idéologie particulière à part la toute transparence des masse-media, doublée de la pure véracité des infos. Il est aussi adepte de dvd pornos et vit dans un petit étalage négligé de cette passion. Après avoir réussi le coup d'arracher un bancontact, plein aux as, on nous montre ses petites folies: un projecteur vidéo et il rempli son frigo d'un stock de barquettes plastiques jaunasses, genre "flan" (?) qui semble être son seul nutriment. Lorsqu'il ramène chez lui la fille de son défunt pote, une scène nous la montre matant un porno, conflit de génération car lui est un peu gêné (lire "coincé du cul") alors que tout nous signifie que c'est juste cool. Elle trempe lascivement son doigt dans sa barquette de flan dont on n'a toujours pas pu distinguer la marque ou la composition. Ces scènes n'ont évidement rien à voir avec la choucroute, c'est juste du placement de produit (flan, porno, projo) mal fait.

Cette espèce de comédie, presque "à sketch" semble aspirer à être un drame psychologique mais je ne pense pas que ça passe la barre tant on a essentiellement des gros clichés sur le plan psychologique.