il était une fois le cinéma

ATTENTION "SPOILERS" DU DEBUT A LA FIN

Once upon a time in... Hollywood : 9ème film de Quentin Tarantino et peut être l'avant dernier...

Retrace l'histoire d'Hollywood à la fin des années 60, on suit ici un duo efficace à travers une ancienne vedette sur la sellette et son cascadeur, essayant de s’imposer dans un cinéma qui a changé considérablement depuis plusieurs années à travers une époque troublée par la guerre du Vietnam, le mouvement hippie,… le film est partagé entre humour, dérision et tension et le mélange est vraiment réussi.

Le duo Di Caprio/Pitt qui se partage l’affiche pour la première fois est franchement efficace, on a d’un coté un Rick Dalton complètement abattu qui passera le 2/3 du film à nous faire rigoler à travers ses péripéties, ses faiblesses,… (Le passage dans la caravane en est le meilleur exemple) et Cliff Booth le cascadeur déchu servant de boniche et de garde du corps qui à travers son passé et ses actes nous fera passer un bon moment également. La force de ce duo, réside dans ses dialogues « Tarantinesque » jubilatoire qui nous feront penser un peu à Vincent Vega/ Jules Winnfield (pulp fiction). Ce que j’apprécie dans ce film, c’est surtout le jeu d’acteur de di caprio qui nous habitue depuis quelques années à changer de registre mais qui interprète ici un pauvre type, acteur déchu, narcissique et alcoolique à l’antipode de la célébrité qu’il est dans la réalité.

Le film à travers ce duo donc se veut surtout un hommage au cinéma en général et est centré sur une époque chère au réalisateur qui a travers l’histoire veut nous retranscrire l'ambiance des années 60 et sur ce point le travail est remarquable. Ne serait-ce que la reconstitution des lieux, des costumes, les effets lumières, les multiples clins d’œil et les incrustations des acteurs dans les anciens films et séries (façon Forrest gump) sont vraiment réussis.

Le long métrage n'est pas exempt de défauts évidemment, il démarre assez lentement voir trop lentement pour certains tant Tarantino prend un soin particulier à rentrer dans le détail, ce qui peut-être un point positif pour certains comme négatif pour d'autres. L’humour ne peut pas plaire à tout le monde et certains acteurs iconiques comme Bruce Lee tournait en dérision ou Sharon Tate incarnant la bonté incarnée peuvent en gêner plus d’un. Le problème du film est surtout que pendant 2h40 on suit des personnages nous faisant quelque part visiter le cinéma sans but précis avant que le dernier acte n’arrive et nous donne toute la signification et le message du réalisateur. Certains diront tout ça pour ça et d’autres verront un hommage réussi. Près de 3h de film, si on n’accroche pas dés le début on sortira particulièrement déçu, ce que je peux comprendre.

Tarantino nous donne un film qui est sans doute le moins « tarantinesque" mise à part son dernier acte. Et c’est là aussi que le film peu poser problème pour certains. En effet, les personnes n’appréciant pas spécialement le style du réalisateur passeront surement un bon moment et d’autres fans apprécieront peut-être moins pour certains d’entre eux,…. Enfin vous allez me dire on ne va pas voir un tarantino uniquement pour le coté gore évidemment mais je veux dire par là que le film est plus centré sur un hommage plutôt qu’un gros délire.

Tout l’intérêt réside dans son dernier acte à partir du moment où Cliff Booth (Pitt) arrive dans la « famille » qui se veut être la secte du psychopathe Charles Manson, le spectateur traverse une certaine tension qui ne le quittera pratiquement plus jusqu’aux dernières séquences.

l'histoire nous emmène lentement mais surement vers l’assassinat macabre et barbare de la star Sharon Tate et de ses 4 amis durant la nuit du 8/9 aout 1969. (Bien que Margot Robbie soit peu exploitée, elle nous retranscrit une femme pleine de vie qui nous pousse à s’attacher à elle et à redouter la fin tragique qui lui est destinée).

La tension prend toute sa puissance à partir du moment ou vous connaissez le déroulement des faits menant au massacre et c’est là que Tarantino prend le spectateur par surprise en effet, alors que tout nous amène à travers le narrateur à retranscrire la dernière nuit passé par la star et ses amis, nous retrouvons les 3 assassins orchestrant leur plan et de là on se dit que l’on va assister à une boucherie malheureusement réelle.

A partir de ce moment, le film donne des palpitations au spectateur, nous amenant même à nous poser la question à savoir si Rick dalton, se femme et Cliff ne vont pas venir s’ajouter comme victime au tableau ! Et tout nous amène par là car en effet les amis sont totalement bourrés voir drogués, on se pose la question de savoir comment ils vont s’en sortir…

comme mentionné plus haut tarantino prend le spectateur par surprise car ce n’est plus ici Tex et ses deux acolytes les bourreaux mais bien les victimes. Car totalement massacrés dans une scène baignée de violence bien poussée, la fiction prend la place sur la réalité qui nous était retranscrite dans ses moindres détails, on comprend alors tout le sens du film, comme lorsque l’on était enfant tout les histoires commençant par il était une fois se termine bien en général comme dans toute fiction littéraire ou cinématographique et de par cette happy end l’acteur déchu sympathise avec une Sharon tate bien vivante et qui part là noue une certaine amitié entre une ancienne génération et une nouvelle en plein essor.

En conclusion, le film nous offrira un bel hommage, une très belle reconstitution des années 60, des dialogues et un humour savoureux à travers un film peut-être trop long voir inintéressant pour certains mais réussi pour moi.