C'est Tarantino qui m'a donné gout au cinéma (aucune originalité ici, lapidez moi). Je m'en souviens comme si c'était hier!
A l'époque où l'internet était encore en 56k (en tout cas pour moi dans ma campagne) et qu'on devait acheter des magazines pour pouvoir voir des bandes annonces... J'avais donc acheté Première ou quelque chose du genre, lancé le CD offert sur le PC sous XP de ma mère et quelle claque en découvrant la bande annonce de Kill Bill. Un cinéma en mouvement, plein de rythme, d'humour et de style venait de m'éclater à la figure! Les portes de la perception (Avé dieu lézard) de ma culture ciné venaient d'être enfoncées!
15 ans plus tard (bordel), Quentin is back avec son film, qui est peut-être, le plus personnel. En toute mesure, quel pied ce film! Longtemps que je n'avais pas été autant surpris (bon ok il a eu Parasite, il n'y a pas 3 mois...) ni intéressé par les milliers de détails que nous fournit Once upon a time.
Once upon a time, nous invite donc à découvrir un Hollywood idéalisé et utopique a une période charnière de son histoire. La fin du Western classique avant la percé du Spaghetti. Le nouvel Hollywood qui commence à pointer le bout de son nez. Polanski qui supplante McQueen. Au milieu de tout ça, vous suivrez le parcours de Rick (Léo) Dalton, Cliff (Brad) Booth et à moindre mesure mais non moins importante Sharon (Margot) Tate. Pendant 2h40, ce seront vos meilleurs amis, vous assisterez à leur journée de travail, vous serez à l'arrière de leur voiture quand ils se déplaceront et vous vivrez les moments de tension avec eux. Vous les verrez beau, au plus haut mais aussi complétement pitoyable et égocentrique.
Évidemment, QT nous dévoile donc le LA de son imagination, un LA de série B. Un film rempli d'hommage et de mise en abime. Tous ces seconds rôles avec des acteurs plus ou moins has been (Luke Perry, le mec de homeland, Madsen, Hirsch, Russell, un ancien Hitman,...) pour jouer des personnages ou acteurs...plus ou moins has been. C'est grandiose. Vraiment.
[SPOILER] J'avais moyennement apprécié (Cassedédi à Fred Musa) la fin d’Inglorious Basterds. C'est une fin du même type ici mais réussi à mon sens. Je ne vais pas trop m'étendre mais cette fin est selon moi une espèce de rêve halluciné pour montrer que pour QT, ce cinéma, cette ville et cette époque sont toujours présents et ne sont pas morts tragiquement. De plus, j'avais un peu peur de la fin, connaissant le sujet. Peur que cela soir lourd ou voyeur, QT s'est joué de vous et moi avec son happy ending, à notre plus grand plaisir, en tout cas du mien.