Un véritable fouillis

Once upon a Time in Hollywood avait tout du film prometteur: un casting de haute volée ( Leonardo Di Caprio et Brad Pitt sont les deux acteurs les plus célèbres de leur génération, Margot Robbie commence à se faire une certaine place dans le monde du cinéma) porté par l'un des réalisateurs les plus connu d'Hollywood, Quentin Tarantino.

Le film se concentre sur la carrière de Rick Dalton (Leonardo Di Caprio) , un acteur de série qui sombre peu à peu dans l'oubli. Il est accompagné de son fidèle ami et associé Cliff Boot (Brad Pitt), un cascadeur à fleur de peau.
L'un des points positifs de ce film c'est ce duo de personnages principaux: voir un Leonardo Di Caprio douter ça n'a pas de pris, quand à Brad Pitt, ce rôle de pince-sans-rire lui va comme un gant.

Le problème c'est qu'hormis ces deux protagonistes les autres personnages sont peu marquants : Sharon Tate (Margot Robbie) a beaucoup de temps d'écran pour pas grand chose, Roman Polanski (Rafał Zawierucha) n'est lui pas du tout développé et les personnages de hippies manquent clairement de profondeur.

Le film a également deux gros problèmes dans sa structure: tout d'abord en voulant se concentrer à la fois sur les personnages de Rick, Cliff et parfois Sharon, le film semble manquer cruellement de continuité : par exemple la scène où Cliff rencontre les hippies est entrecoupé de séquences montrant Sharon au cinéma et Rick en train de répéter, ce qui nuit clairement à la compréhension de chaque scène et surtout donne l'impression que le film ne suit aucune trame.
Le second problème est que certaines scènes s'étirent à un point qui frôle l'agacement: la scène du dialogue entre la petite fille et Rick est par exemple beaucoup trop longue. Il y a de nombreuses scènes du genre qui font que le film dure 2h40 alors qu'on pourrait facilement arriver à 2h15 en supprimant ces scènes superflues.
Tout cela est légèrement rattrapé par une fin de film plus Tarantinesque, avec une scène d'action de haute volée.

Malgré tout le ressenti global du film n'est clairement pas positif; tout n'est pas à jeter loin de là, mais ça reste décevant compte tenu de ce à quoi on pouvait s'attendre.